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La colère de l’ASBL BeProsumer face à la faiblesse du réseau de distribution

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 934 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 17/04/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans de nombreux débats depuis le début de la législature, j'indique à Monsieur le Ministre que le réseau de distribution doit être adapté pour accueillir les productions décentralisées !

    Dans une question écrite du 6 mars dernier à laquelle aucune réponse n'a été donnée à ce jour, j'évoquais l'indispensable et nécessaire adaptation du réseau !

    C'est à présent l'ASBL BeProsumer qui interpelle Monsieur le Ministre en lui signalant que de nombreux présumées se sentent flouer, car les panneaux photovoltaïques installés disjonctent à cause de la capacité insuffisante du réseau de distribution, Ores reconnaissant que c'est d'un investissement de 4 milliards dont elle a besoin pour répondre à la demande !

    Quelle est sa réponse ? N'y a-t-il pas urgence ? Comment y faire face ?

    La situation est-elle identique pour chaque GRD ? Existe-t-il des différences entre les sous-régions ? Lesquelles ? Comment les expliquer ?

    Le Gouvernement ne redoute-t-il pas une action en responsabilité des prosumers face à l'absence de décision et à un investissement de particuliers devenu improductif ?

    Ce constat n'est-il pas aberrant alors que la lutte, outre le réchauffement climatique, nécessite aussi de maximaliser l'autoproduction ?
  • Réponse du 20/07/2023
    • de HENRY Philippe
    Je reconnais volontiers avec l’honorable membre que la plupart des gestionnaires de réseau n’ont pas toujours été suffisamment proactifs face à la problématique des onduleurs qui disjonctent lorsque l’ensoleillement est important et la consommation locale faible.

    Jusqu’il y a peu, ils considéraient ce problème comme marginal (moins de 1 % de plaintes), sans tenir compte du faible taux de plainte dû à l’ignorance des décrochages, ni de l’augmentation constante du nombre d’installations. Pourtant, cette augmentation est souhaitable, était prévisible et doit être poursuivie.

    Pour mieux faire correspondre la consommation locale avec la production, une structure tarifaire incitative, avec plages horaires adaptées, est indispensable. Elle aurait dû intervenir en 2024, mais a malheureusement été reportée en 2026.

    Les gestionnaires de réseau auraient pu proposer à la CWaPE d’adapter anticipativement les plages horaires dans la méthodologie actuelle, mais les fournisseurs s’y sont opposés. Avec des plages horaires adaptées, les nouveaux usages électriques contribueront à améliorer la situation.

    De son côté, le Gouvernement a prévu un budget de subvention pour aider les GRD à moderniser leur réseau. Ce budget a été augmenté et atteint aujourd’hui 214 millions d’euros.

    Ce budget devra être utilisé intelligemment et permettre une amélioration rapide de la situation pour les « prosumers » actuels et futurs. Des solutions rapides existent et doivent être mises en œuvre rapidement.

    Le plus souvent, un long et coûteux renforcement du réseau n’est pas indispensable immédiatement.

    Les études pilotes montrent qu’un bon équilibrage du réseau entre phases permet déjà d’augmenter très significativement l’intégration d’installations photovoltaïques.

    Ce meilleur équilibrage nécessite de connaître les flux et les tensions sur le réseau, ce qui fait généralement défaut actuellement. La subvention citée ci-dessus devrait donner l’impulsion nécessaire aux GRD pour s’équiper en instruments de mesure et modifier durablement la situation décriée par l’ASBL BeProsumer.

    Enfin, un dédommagement est envisagé, en concertation avec la CWAPE, des « prosumers » qui connaîtraient des décrochages prolongés et répétitifs.