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Cadastre de la langue des signes en Région wallonne - Suivi.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 27 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 20/12/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Il y a quelques mois, j'avais interrogé Madame la Ministre concernant la réalisation d'un cadastre de la langue des signes dans les administrations publiques et elle m'informait qu'elle entendait établir un cadastre des personnes dites « bilingues », langue des signes - français, au sein de tous les services publics situés en Région wallonne.

    Madame la Ministre peut-elle me dire si ce cadastre de la langue des signes au sein des services publics de la Région wallonne a bel et bien été effectué ?

    Selon les résultats qui ont pu être portés à la connaissance de Madame la Ministre, quel est le bilan et quelles sont les conclusions qu'elle peut tirer de l'usage de la langue des signes par nos services publics ?

    Enfin, quelles sont les actions et les réponses que Madame la Ministre compte apporter dans les prochains mois en vue de répondre aux manquements et lacunes éventuellement constatés dans le cadre de ce cadastre ?
  • Réponse du 13/02/2007
    • de VIENNE Christiane

    Afin de répondre pertinemment à la question de l'honorable Membre relative à la mise en place d'un cadastre des agents administratifs bilingues français-langue des signes, il m'apparaît utile, préalablement, de rappeler la méthode employée dans la démarche que j'ai entamée pour rendre plus efficient le travail développé par le Service d'interprétariat pour les sourds de Wallonie.

    En premier préalable, j'inviterai l'honorable Membre à prendre connaissance, ou à relire, la Recommandation N° 1598 adoptée le 1er avril 2003 par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe adressée au Comité des Ministres.

    Cette Recommandation, sur laquelle j'ai basé le processus de réflexion concernant l'interprétariat en langue des signes, a reconnu l'importance d'une étude détaillée des besoins, qui doit précéder ta définition de toute politique sur les langues des signes. Elle souligne, en outre, la nécessité de faire participer les utilisateurs de ces langues à ce processus.

    De plus, l'Assemblée parlementaire a insisté sur la nécessité de définir des objectifs clairs à atteindre ainsi que les ressources et les méthodes à employer, tout en s'appuyant sur une étude circonstanciée des besoins et sur la consultation obligatoire des associations représentatives des utilisateurs de ces langues.

    En faisant miennes les recommandations des parlementaires européens, j'ai suivi méticuleusement la procédure conseillée afin d'aboutir à un service d'intérêt général cohérent et rencontrant de la meilleure manière les besoins exprimés par les communautés sourdes et malentendantes.

    Comme l'honorable Membre a pu en prendre connaissance au travers de ma réponse du 22 février 2006 à sa question relative aux suites données en Région wallonne au rapport d'activités 2004-2005 de la Commission consultative de la langue des signes, un groupe de travail et de réflexion s'attelle depuis tout un temps à développer un cadre réglementaire permettant de reconnaître des services de coordination d'interprètes en langue des signes via l'Agence wallonne pour l'intégration des personnes handicapées. Ce groupe réunit en mon Cabinet les représentants des associations représentatives des communautés sourdes et de l'Agence.

    C'est, dès lors, dès que ce travail sera terminé que je proposerai, en collaboration avec mon Collègue Monsieur le Ministre Courard, l'élaboration d'un relevé complet des agents administratifs bilingues français-langue des signes.

    Je reste bien entendu à la disposition de l'honorable Membre pour toute information complémentaire sur t'évolution de ce dossier.