Le référentiel cartographique de sensibilité à l’érosion
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 643 (2022-2023) 1
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Question écrite du 24/04/2023
- de DOUETTE Manu
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Cet outil permet d'identifier les parcelles agricoles les plus exposées à un risque d'érosion hydrique en condition de sol nu. Ce choix d'occupation a été opéré afin de faire apparaître la situation la moins favorable. Cette carte permet de prendre en compte la contrainte d'érosion et de guider les choix culturaux afin de réduire ce risque.
Monsieur le Ministre, peut-il décrire la méthode d'analyse utilisée par le Giser pour établir cette cartographie ?
Quels sont les critères utilisés pour déterminer la sensibilité à l'érosion d'une parcelle ?
Ces paramètres propres à chaque parcelle sont-ils accessibles aux agriculteurs ?
Le Giser annonce que la classification de chaque parcelle sera mise à jour annuellement pour intégrer les éventuelles modifications.
Cette analyse permettra-t-elle à des parcelles d'améliorer leur classification en cas de modification des éléments négatifs de chaque parcelle ?
Réponse du 17/05/2023
- de BORSUS Willy
Le lien vers la page expliquant le référentiel cartographique de sensibilité à l’érosion est le suivant.
https://agriculture.wallonie.be/home/ruralite/protection-des-sols/prevention-et-lutte-contre-l-erosion-des-sols/referentiel-cartographique-de-sensibilite-a-l-erosion.html
Comme expliqué en détail sur le portail, la sensibilité à l’érosion au niveau de la parcelle est calculée selon l’équation révisée de perte de sol universelle (R.U.S.L.E). Il s’agit d’un modèle mondialement utilisé pour calculer le taux d’érosion annuel moyen des sols à l’aide des 5 facteurs suivants :
1. La sensibilité du sol (érodibilité). Ce paramètre va dépendre notamment de la texture du sol (les sols limoneux ayant une sensibilité plus importante) et du taux de matières organiques ;
2. La topographie (longueur de pente et inclinaison). À titre d’exemple, une parcelle longue, mais de pente moyenne peut être globalement aussi sensible à l’érosion qu’une parcelle plus courte sur pente forte. Ce facteur prend également en considération la position de la parcelle au sein du bassin versant et intègre le flux d’eau en provenance des parcelles situées en amont ;
3. L’agressivité de la pluie (érosivité). Ce paramètre est notamment lié à l’intensité de la pluie, généralement exprimée en litres par seconde et par mètre carré ou en millimètres par heure.
4. La couverture du sol. Un sol bien couvert sera mieux protégé à la fois de l’impact de gouttes de pluie et des flux de ruissellement ;
5. Les éventuels aménagements antiérosifs.
La richesse des données wallonnes sur les sols et les nombreuses années de recherche et d’étude sur le terrain par les universités wallonnes et la cellule GISER ont permis d’avoir une forte corrélation entre cette approche modélisée et la réalité de terrain.
Le lien vers l’usage de ce référentiel pour la PAC est le suivant :
https://agriculture.wallonie.be/home/ruralite/protection-des-sols/prevention-et-lutte-contre-l-erosion-des-sols/pac-erosion.html
Ces informations sont également reprises dans le plan stratégique PAC qui a fait l’objet d’une enquête publique également accessible en ligne : https://agriculture.wallonie.be/home/politique-economie/plan-strategique-pac-2023-2027.html.