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La revalorisation des marais d'Harchies

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 517 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/04/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Avec leur superficie de 550 ha, les marais d'Harchies ne constituent pourtant pas une réserve naturelle même si tout le monde s'accorde pour dire que la zone présente un intérêt. C'est notamment un site Natura 2000. Elle bénéficie d'ailleurs de mesures de protection particulières.

    Il y a un an, le Gouvernement wallon annonçait l'octroi d'un subside de 1,4 million d'euros pour valoriser les marais d'Harchies. Une stratégie devait être réfléchie et mise en place pour encadrer les visiteurs afin de préserver la quiétude des lieux. On en compte bon an mal an 10 à
    15 000 chaque année sur le site.

    Madame la Ministre peut-elle rappeler les contours exacts qui entouraient l'octroi du subside ?

    Où en est-on dans la réflexion de la stratégie à adopter ?

    Quel est l'échéancier ? Qui sont les acteurs impliqués dans la réalisation du projet ?
  • Réponse du 06/07/2023
    • de TELLIER Céline
    Le subside pour la revalorisation des marais d’Harchies a été octroyé dans le cadre du Plan de relance, comme ce fut le cas pour les trois autres espaces naturels à valoriser, à savoir, le site de Furfooz, le site de Caster et de la Montagne Saint-Pierre et les caillebotis de Malchamps et des Hautes Fagnes.

    Ces projets ont pour objectif prioritaire de rendre plus accessibles les espaces naturels et de mieux accueillir le public, ce qui aura des répercussions positives sur la conservation de la biodiversité et la préservation des milieux naturels.

    Le budget alloué pour les marais d’Harchies est de 1 417 500 euros sur la période 2022-2024.

    Le site des Marais d’Harchies, la plus grande zone humide de Wallonie avec 550 hectares, est reconnu d’importance internationale pour le transit, l’hivernage ou la nidification des oiseaux d'eau et pour leurs habitats.

    Si le site n’est pas une réserve naturelle, il est reconnu internationalement par sa désignation en 1986 comme zone RAMSAR, du nom de la convention internationale sur la protection des zones humides, signée en Iran le 2 février 1971. Il fait aussi partie de la zone Natura 2000 « Vallée de la Haine en aval de Mons » et est reconnu comme Zone humide d’intérêt biologique (ZHIB).

    Par ailleurs, les marais d’Harchies accueillent de nombreux visiteurs à toutes saisons. La crise sanitaire du Covid, engendrant une augmentation du tourisme de proximité et des activités nature, a montré plus que jamais la nécessité d’adapter les infrastructures et les aménagements aux usagers, que ce soit pour le développement environnemental, le tourisme durable ou l’éducation à l’environnement.

    Ainsi, une réflexion sur la circulation dans l’ensemble du site, afin de préserver le calme des lieux en vue d’une augmentation potentielle des visiteurs, ainsi que la restauration de milieux naturels, sont au programme de ce plan de valorisation. Concrètement ce sont des aménagements du type renaturation de roselières, réalisation de mares, création de cheminements (empierrés ou caillebotis), de passerelles, d’observatoires et de plantations qui seront réalisés. Les travaux devraient être entamés cet hiver, notamment en fonction des périodes de nidification.

    Enfin, coordonné par l’intercommunale IDETA, le projet associe les communes (Bernissart et pour partie Hensies), le DNF (Département de la nature et des forêts) et le DEMNA (Département de l'étude du milieu naturel et agricole) du SPW et Natagora.