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Les agressions sur le réseau des TEC

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 974 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/04/2023
    • de NIKOLIC Diana
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 22 mars dernier, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur la grève émotionnelle qui a eu lieu au TEC de Liège et sur les dispositifs qui existent entre le TEC et la Police.

    À Liège, il existe une convention « securitec ». Peut-il faire le point sur cette convention ? Quels sont ses avantages ? Quelles sont ses limites ?

    La procédure comprenant le bouton d'alerte et le dispatching est apparemment propre à Liège. Pourquoi n'est-ce pas prévu sur l'ensemble du réseau ?
    D'autres dispositifs existent-ils ?

    Par ailleurs, peut-il faire le point sur les chiffres relatifs aux agressions au TEC, en particulier aux TEC de Liège et de Charleroi ? Des zones sont-elles particulièrement concernées ?
  • Réponse du 11/05/2023
    • de HENRY Philippe
    1. Point sur la convention « Sécuritec » :

    Le protocole Sécuritec a été créé pour sécuriser les chauffeurs et la clientèle. Il est né à la suite de gros événements (ex : cocktails Molotov dans les bus). Ce protocole a été signé en 2009 par toutes les zones de police sauf la zone Vesdre.

    Dans un premier temps, le mode opératoire était le suivant : en fonction des incidents rencontrés sur le réseau, le Sécuritec soit un 1 contrôleur + 3/4 policiers fédéraux était envoyé. Le but était de rassurer et sécuriser par une présence combinée du TEC et de la Police.

    Dans un second temps, cet outil a été utilisé dans le cadre du contrôle de titres de transport.

    En 2019, ce protocole a été revu pour être plus performant. L’objectif premier de cette nouvelle version était de mieux organiser l’utilisation des ressources. Cette mise à jour a été signée par toutes les zones de Police.

    Depuis cette mise à jour, le mode opératoire se focalise strictement sur le contrôle des titres de transport. Ce sont les encadrants du Service de Contrôle voyageurs qui utilisent la ressource « Sécuritec » et qui définissent les zones à contrôler. Il s’agit d’un bel outil pour le TEC afin notamment de contrôler des zones plus sensibles. Il est très régulièrement utilisé. Les limites restent néanmoins organisationnelles afin de se coordonner selon les disponibilités de chaque partenaire.

    2. Procédure bouton d’alerte et dispatching :

    En cas d’incident grave vécu par un agent, l’appel de détresse peut être activé depuis le bus. Cela permet une communication prioritaire du bus vers le dispatching.

    Selon l’information collectée par le dispatcheur, ce dernier peut activer prioritairement un appel vers la police locale de Liège grâce à un protocole de collaboration entre le TEC et la zone de police de Liège (Liège centre, Angleur, Chênée, Grivegnée, Jupille, Wandre).

    Dans ce cadre :
    • un numéro téléphonique de contact direct avec la police locale a été communiqué au TEC. Il permet de prioriser les appels. Il est utilisé en cas d’accident, agression ou autres besoins ;
    • en réciproque, un numéro d’appel d’urgence vers le TEC a été donné au service de Police. Il est utilisé en cas de demande d’évacuation d’une zone, de plainte …

    Historiquement, la ligne directe vers l’hôtel de police de Liège a été initiée dans le but de réduire l’intervalle libre entre l’appel et l’envoi des équipes d’intervention. En passant par le 112, il faut compter 2 minutes d’encodage.

    De plus, les responsables de la zone de police de Liège souhaitent que chaque appel au 112 soit transféré au dispatching local pour parler avec des policiers régulateurs.

    3. Chiffres relatifs aux agressions :

    Sur l’ensemble du réseau de la Direction territoriale de Liège-Verviers en 2022, on dénombrait 182 incidents graves (agression physique) et 703 incidents majeurs (insultes, agression sur matériel, agression entre clients …), soit un total de 885 incidents avec impact.

    Parmi ces 885 incidents, 441 (+/- 50 %) concernent une altercation avec des clients et 291 (+/- 30 %) concernent une altercation avec les autres usagers de la voirie.

    Le taux d’incidents (nombre d’incidents rapportés aux heures de conduite en charge) est deux à trois plus élevé que la moyenne le w-e et après 21h. Les lignes de bus les plus impactées ont également été identifiées que ce soit en termes de nombre d’incidents (top 5 : L1, L4, L2, L29 et L3) qu’en termes de taux d’incidents (Top 5 : L29, L4, L18, L60 et L7).

    Pour la Direction territoriale de Charleroi, il y a eu, en 2022, 26 agressions au total reparties en 19 agressions verbales et 7 agressions physiques.

    Il n’y a pas de région particulièrement concernée, cela relève le plus souvent de cas isolé à la suite d’une altercation entre voyageurs.

    Le bouton d’alerte dans le véhicule existe aussi à Charleroi.

    Dans les différentes stations de métro, un bouton d’alerte permet aux voyageurs de contacter le dispatching. Cette action permet aussi de visualiser la personne qui a appuyé sur ce bouton, car l’ensemble des caméras présentent se tourne vers l’endroit de l’appel. Il se situe sur des bornes spécifiquement identifiées.