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La prévention auprès des jeunes femmes sur la contraception féminine et le lien avec les risques cardiovasculaires

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 415 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 15/05/2023
    • de BELLOT François
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Suite à un sondage réalisé en France, il apparaît que les maladies cardiovasculaires sont en hausse chez les jeunes femmes de moins de 35 ans.

    Ces jeunes femmes sont pour la plupart mal informées des risques provenant de la combinaison entre un moyen de contraception riche en oestrogène et certaines pathologies tels la sédentarité, le stress, l'obésité, le manque d'activité physique, les migraines ou encore le tabac. Le tabagisme demeure d'ailleurs l'un des principaux facteurs de risque, notamment pour les femmes. Citons qu'à consommation égale de cigarettes, les risques cardiovasculaires sont 25 % plus élevés pour elles.

    Le mode de vie actuel des femmes de moins de 35 ans les rend plus vulnérables au risque de maladies cardiovasculaires.

    La grossesse et le post-partum doivent aussi être suivis de près, car présentant des facteurs de risques, ainsi que d'autres pathologies, comme le syndrome des ovaires polykystiques ou l'endométriose.

    Avec 200 décès par jour et 76 000 par an, les maladies cardiovasculaires restent la première cause de mortalité chez les femmes.

    Face à ce constat, Madame la Ministre envisage-t-elle de mettre en place une campagne de prévention à destination des jeunes pour mieux éduquer sur les différentes méthodes de contraception afin de fournir des informations détaillées sur les différents types de contraceptifs disponibles ?

    Les jeunes femmes n'osent pas toujours adresser leurs questions au corps médical. Pense-t-elle à d'autres moyens efficaces pour capter leurs attentions ?

    A-t-elle pensé à collaborer avec les écoles secondaires pour informer par des professionnels de la santé en communication ouverte sur les risques potentiels associés à chaque méthode de contraception pour éviter toute contre-indication tels que l'hypertension artérielle, la thrombose veineuse profonde et l'embolie pulmonaire ? Sachant bien entendu que les inconvénients de chaque méthode de contraception doivent être examinés en fonction de la situation individuelle de chaque femme.
  • Réponse du 28/06/2023
    • de MORREALE Christie
    Je soutiens des projets et opérateurs wallons qui réalisent de la prévention et de la promotion de la santé sexuelle auprès de la population wallonne, comme l’ASBL O’YES qui porte notamment le site Moncontraceptif.be ou les quatre fédérations de centres de planning et leur page Love Attitude.

    Par ailleurs, les centres de planning familial ont parmi leurs missions décrétales la prévention et la promotion de la santé sexuelle qui passent par une information fiable, complète et adaptée sur la contraception.

    Ce travail s’opère notamment par le développement essentiel de l’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS). En effet, une animation EVRAS donne l’occasion de parler sans tabou et dans le respect de l’autre autour des premières relations amoureuses et/ou sexuelles, de la contraception, des IST, de la grossesse …

    Ainsi, en mars dernier, un accord de coopération entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française relatif à la généralisation de l’EVRAS a été adopté en deuxième lecture dans les trois Gouvernements. Dès la prochaine rentrée scolaire, les centres de planning familial recevront ainsi de manière pérenne un budget leur permettant de renforcer les animations EVRAS dans les écoles en Wallonie.