La pollution de l'air
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 540 (2022-2023) 1
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Question écrite du 15/05/2023
- de CLERSY Christophe
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Le rapport met en évidence l'impact de la pollution de l'air sur la santé des enfants, car ils sont plus vulnérables que les adultes. L'exposition à long terme aux particules fines (PM 2,5) est particulièrement préoccupante, tandis que les préoccupations à court terme portent sur l'impact du dioxyde d'azote (NO2).
Les principales sources de pollution de l'air sont le trafic routier, le chauffage et l'industrie. Le rapport indique que la pollution de l'air provoque des retards de développement chez les enfants, aggrave l'asthme, réduit la capacité pulmonaire et augmente le risque d'infections respiratoires et d'allergies chez les enfants et les adolescents.
Le coût annuel de la pollution de l'air en Europe est de 1 200 décès d'enfants de moins de 18 ans et de plus de 110 000 années de vie perdues en raison d'un handicap. Le rapport appelle à réduire la pollution à la source et à agir immédiatement, notamment dans les écoles et les crèches, en imposant des restrictions de circulation et en créant des espaces sûrs.
Que met en place Madame la Ministre afin de réduire la pollution de l'air ?
Agit-elle « directement à la source » comme l'indique le rapport ?
En lien avec le rapport, quels sont ses engagements par rapport aux écoles ou aux crèches afin de garantir un air moins pollué ?
Réponse du 20/06/2023
- de TELLIER Céline
Mon administration et moi-même sommes actifs dans les groupes de travail belges européens afin de plaider pour des seuils ambitieux, en concordance avec les nouveaux seuils de l’OMS, lors de la révision de la directive sur la qualité de l’air ambiant. Mon objectif est d’atteindre ces seuils en 2050, tout en étudiant la faisabilité de les atteindre déjà en 2040.
Par ailleurs, le nouveau Plan Air Climat Énergie a été adopté par le Gouvernement wallon ce 21 mars. Des mesures ambitieuses sont prévues afin d’agir à la source et de réduire les émissions non seulement de gaz à effet de serre, mais également de polluants atmosphériques.
Les gains majeurs sont attendus du secteur du transport et du résidentiel. Le transport via des mesures visant à la réduction du nombre de véhicules roulants, le transfert de la mobilité vers des modes de transports actifs et/ou publics, et des technologies plus performantes.
Dans le secteur résidentiel, les mesures ambitieuses du Plan de sortie des énergies fossiles seront directement profitables à la qualité de l’air. Je suis toutefois particulièrement attentive à l’impact du chauffage au bois, qui représente 80 % des émissions de particules fines du secteur résidentiel en Wallonie, surtout lorsque les appareils utilisés sont peu performants.
Concernant la question de l’honorable membre sur les écoles et crèches, j’y accorde une attention particulière. Plusieurs campagnes d’études ont déjà eu lieu en ce sens. Le dernier en date, le projet Air-Ecoles, piloté par l’ISSeP en 2019-2020, a permis de mesurer différents polluants, notamment les COV, le NO2, les aldéhydes et le CO2, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur dans 20 écoles wallonnes. Les résultats ont montré que côté trafic, 50 % des écoles, pendant la courte période de mesure, dépassaient la norme OMS de 10 µg/m³ pour le NO2. Ces résultats nous éclairent sur la nécessité d’orienter nos actions en matière de mobilité plus propre vers les centres urbains où les écoles sont situées.