/

Le cri de détresse des refuges pour équidés

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 542 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 15/05/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les difficultés vécues par les refuges animaliers font régulièrement l'objet de notre attention au sein de cette commission. En effet, ils n’ont pas été épargnés par la crise sanitaire, faisant face à un afflux de pensionnaires et à un manque cruel de bénévoles. À cela se sont ajoutées les dépenses faramineuses en matière d'énergie. Ici, ce sont les refuges accueillants des équidés qui tirent la sonnette d'alarme quant à leur avenir incertain.

    Interrogé dans la presse, le refuge Natur Horse, situé à Erquelinnes, expliquait : « Nous avons actuellement 36 chevaux et un budget pour en soigner 30 ».

    Gérer ce type de refuge est, en effet, particulièrement coûteux.

    Ces refuges, à l'instar des autres refuges, sont sous pression avec, en plus, la menace d'un déficit fourrager qui pèse telle une épée de Damoclès sur leurs projections financières, et donc sur leur survie. En effet, les sécheresses rendent les productions fourragères faibles et de ce fait, les prix grimpent.

    Pour l'instant, ces refuges doivent leur survie aux dons de particuliers.

    Durant la crise sanitaire, vous avez octroyé des aides financières ponctuelles aux refuges animaliers.

    De nouvelles aides, structurelles celles-ci, spécifiquement pour les refuges d'équidés sont-elles prévues ?

    Que mettez-vous en place pour faire face au déficit fourrager des refuges pour équidés, notamment en cas de sécheresse ?
  • Réponse du 27/06/2023
    • de TELLIER Céline
    Les refuges réalisent un travail de terrain tout à fait indispensable pour le bien-être des animaux. Ils sont des partenaires privilégiés de la Région wallonne, et nous avons des contacts réguliers avec eux. Il y a deux semaines, nous avons encore pu nous réunir, avec les refuges, l’administration et mon Cabinet, pour discuter de manière constructive de nos collaborations. En ce sens, les refuges me font souvent part des difficultés rencontrées. Je ne manque pas d’activer les différents leviers à ma disposition afin d’aider les refuges à poursuivre leurs activités.

    Tout d’abord, il est indispensable d’agir en amont, pour éviter l’abandon des animaux. J’ai pris de nombreuses mesures pour renforcer la sensibilisation avant l’acquisition d’un animal, mais aussi les conditions de commercialisation des animaux.

    Pour ce qui concerne l’aide aux refuges de manière plus directe, depuis 2020, dans le cadre des crises sanitaire et énergétique, j’ai octroyé 6 500 euros à chaque refuge. L’objectif est de les aider à payer l’alimentation, les soins vétérinaires ou les factures d’énergie.

    En outre, en 2021, j’ai lancé un appel à projets pour soutenir les refuges et les associations, jusqu’à 10 500 euros par structure. Ce sont ainsi 37 projets qui ont vu le jour, pour améliorer l’hébergement des animaux ou accroître la capacité d’accueil.

    Un autre appel à projets sera lancé prochainement. L’objectif est à nouveau de soutenir les refuges dans la création ou l’aménagement d’infrastructures, notamment en vue de répondre aux besoins relatifs à l’accueil d’animaux saisis. D’ailleurs, en ce qui concerne les saisies administratives, je rappelle que les refuges peuvent bénéficier d’une avance des frais engendrés par l’hébergement des animaux. Depuis le 1er juillet, j’ai doublé ces montants. Par exemple, pour l’hébergement d’un équidé, le montant est passé de 150 à 300 euros.

    En conclusion, l’honorable membre constatera que je mets en œuvre de nombreuses actions pour aider au mieux les refuges, y compris les refuges pour équidés, tant pour éviter les abandons que pour les soutenir dans la poursuite de leurs activités, au bénéfice du bien-être animal.