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La détérioration des voiries régionales et la course Liège-Bastogne-Liège

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1001 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/05/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Liège-Bastogne-Liège n'est pas seulement un monument des classiques cyclistes, il aura marqué, lors de sa dernière édition, l'un des meilleurs cyclistes du moment, Tadej Pogaccar, blessé dans une chute provoquée par un cratère de la N826 à Bertogne.

    Évidemment la réputation de la Wallonie n'en sort pas grandie, mais, des dires mêmes du Bourgmestre de Bertogne, cette chute aurait pu être évitée, car il avait signalé, dans la semaine, au SPW, le danger ! Bien qu'une intervention lui fut promise, il contacta le dimanche matin les organisateurs et la police, mais rien n'y fit et le drame se produisit !

    Que s'est-il réellement passé ? Quel est le rapport des faits dont dispose Monsieur le Ministre ? Quand le SPW fut-il avisé ? Comment et par qui ? Comment expliquer qu'aucune intervention n'ait suivi la sollicitation ?

    Quelles sont les responsabilités ? Les organisateurs et le coureur ou leurs assurances ont-ils entamé une procédure d'indemnisation à l'encontre de la Wallonie ? Quel en est l'éventuel objet ?

    Le Bourgmestre de Bertogne indique, dans la presse, que la N826 est dans un état catastrophique et qu'il a sollicité, à plusieurs reprises, sa réfection, mais qu'il semble ne pas être entendu ? Qu'en est-il ?

    Une réfection globale est-elle programmée et quel en est le budget ?
  • Réponse du 26/07/2023
    • de HENRY Philippe
    Selon les témoignages, la chute des cyclistes danois Mikkel Honoré et slovène Tadej Pogacar se situerait non pas sur la N834 au « km 84.5 », comme annoncé par l’organisateur de la course, mais sur la N826, à la sortie de Bertogne vers Gives (Bertogne) dans un faux plat descendant. À noter qu’il s’agit d’une modification de l’itinéraire habituel de LBL faisant suite aux travaux dans la traversée de Longchamp (Bertogne).

    Le direct n’ayant pas encore commencé, il n’existe pas de vidéo officielle de la chute qui pourrait identifier l’endroit précis de l’accident ou en préciser les circonstances exactes. Mikkel Honoré a évoqué dans la presse une double crevaison entraînant dans sa chute Tadej Pogacar qui se trouvait derrière lui.

    L’accident a néanmoins eu lieu dans une zone où le Bourgmestre de Bertogne avait signalé des trous importants qui n’auraient pas été rebouchés. Il avait prévenu la Régie de Bastogne ainsi que la police et l’organisateur de la course pour mettre en garde les coureurs et les équipes lors du briefing d’avant course.

    Nous sommes bien évidement au courant de l’état de nos voiries et je peux vous confirmer que toute la semaine précédant la course, les équipes, en particulier de la Régie de Bastogne, sont intervenues pour reboucher les nids de poule avec de l’enrobé à froid en mettant un focus su le tracé de Liège-Bastogne-Liège.

    Je rappelle enfin que dans l’autorisation du SPW MI adressée le 28 mars 2023 à Monsieur Nicolas Bailly du service des sports de la Ville de Liège, il est rappelé que « les organisateurs de la course sont censés avoir reconnu le parcours et pris les mesures de sécurité qui leur incombent […], en particulier, qu’ils devront s’assurer de la viabilité de la voirie. »

    Il convient de souligner qu’au-delà de l’enveloppe dédicacée spécialement au raclage-pose additionnel (100 M€), il existe également une série de projets géolocalisés.

    Depuis le début de la législature, ce sont près de 525 M€ d’investissements routiers qui ont été consacrés spécialement au raclage-pose additionnel. Par ailleurs, des opérations d’entretien ordinaire sont effectuées de manière récurrente ou en réponse à un besoin urgent par le biais des baux d’entretien ou par les districts eux-mêmes.

    La section de la RN 826 est effectivement reprise dans l’inventaire des besoins de la Direction des Routes du Luxembourg en priorité 1 pour un montant de 546 000 euros HTVA (à ce jour réévalué à 858 000 euros TVAC) et n’a pu être reprise au PIMPT lors de son élaboration pour des raisons principalement budgétaires malgré les moyens dégagés.

    Par ailleurs, nous sommes également en train de réfléchir à consacrer un budget récurrent, indépendant des plans d’investissement, à l’entretien du réseau, que ce soit à la SOFICO ou au SPW MI.