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L'opportunité de l'utilisation en Wallonie d'une application linguistique aux fonctionnalités semblables à celle utilisée par le réseau hospitalier d'Anvers

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 425 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/05/2023
    • de MAUEL Christine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Il y a un an, les hôpitaux du réseau hospitalier anversois (ZNA) ont lancé une application linguistique pour communiquer avec les patients, dont la langue maternelle n'est pas le néerlandais. Cette application, qui connaît un grand succès, est principalement utilisée pour connaître les raisons pour lesquelles les patients se rendent à l'hôpital lorsqu'il n'y a pas d'interprète. L'application permet de poser des questions ciblées telles que « Où avez-vous mal, quel est votre médecin traitant, etc. ». L'application contient également des centaines de questions préprogrammées dans 13 langues. Il s'agit des langues les plus couramment parlées en Flandre, de l'arabe au turc, en passant par le polonais et l'ukrainien, et bien sûr le français.

    L'application a déjà été récompensée lors des Language Industry Awards et est désormais nominée pour les Healthcare Magazine Awards. Entre-temps, cette dernière est déjà utilisée dans quelques autres hôpitaux.

    Confrontée à une multitude de langues étrangères, Madame la Ministre pense-t-elle que ce dispositif pourrait faciliter le travail de certains membres du personnel dans nos hôpitaux wallons ?

    La volonté d'utiliser ce moyen reste bien entendu dans le champ de nos hôpitaux.

    Toutefois, est-ce que la Wallonie pourrait encourager l'utilisation de cette application ?
    Si oui, par quel biais ?
  • Réponse du 28/06/2023
    • de MORREALE Christie
    Les professionnels de santé sont, en effet, de plus en plus souvent confrontés à des patients qui ne parlent aucune des trois langues nationales.

    Les fonctions de médiateur interculturel et de coordinateur de la médiation interculturelle ont été créées depuis plusieurs années pour résoudre ces types de problèmes. Le but de la médiation interculturelle est de limiter le plus possible les barrières linguistiques, mais aussi culturelles qui rendent parfois la dispensation des soins difficile.

    Ces fonctions sont financées exclusivement par le Gouvernement fédéral via le budget des moyens financiers.

    Afin de pouvoir aider le plus de patients possible, le SPF Santé publique met également à disposition des hôpitaux un système de médiation interculturelle à distance par vidéoconférence qui est totalement gratuit. À ce jour, 20 langues sont disponibles via ce système.

    En Wallonie, un dispositif pour l’accompagnement en milieu social – le SeTIS - a également été mis en place, avec l’appui de la Région wallonne.

    Ce dispositif permet de faire appel à un interprète sur place, par visioconférence, par téléphone ou également pour une traduction écrite. Le SeTIS compte actuellement 30 interprètes capables de traduire 22 langues.

    Tous ces dispositifs ne sont évidemment accessibles qu’aux heures ouvrables. L’avantage d’une application telle que celle qui a été développée à Anvers est de pouvoir rencontrer les besoins 24h/24, y compris dans les situations d’urgence.

    L’AViQ ne dispose d’aucune information sur d’éventuelles applications similaires qui seraient utilisées au sein des hôpitaux wallons. Toutefois, il ne relève pas de la compétence de l’Autorité wallonne, qu’elle soit politique ou administrative, d’imposer un plan de déploiement d’une application précise et a fortiori payante aux opérateurs hospitaliers.