Le bilan de la 18e édition du marathon contre la vitesse
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 350 (2022-2023) 1
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Question écrite du 16/05/2023
- de DURENNE Véronique
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Lors de la dernière édition, en octobre 2022, quelque 792 546 véhicules avaient été contrôlés. 33 524 d'entre eux ont dû être verbalisés et 318 permis de conduire avaient été retirés.
Madame la Ministre est-elle déjà en possession des chiffres de cette 18e édition concernant la Wallonie ?
Quelle est son analyse en comparaison avec les données des années précédentes ?
Dispose-t-elle de statistiques sur les tronçons et zones où les infractions ont été commises (tronçon particulier, zone 30, agglomération, nationale, autoroute, …) ?
Quels enseignements tire-t-elle de ces chiffres ?
Ceux-ci permettront-ils d'adapter la politique de prévention en matière de sécurité routière ?
Dans l'affirmative, de quelle manière ?
Réponse du 12/06/2023
- de DE BUE Valérie
Le 21 avril dernier, plus de 206 000 véhicules ont été contrôlés en Wallonie. 9 139 étaient en infraction et 17 conducteurs se sont vu retirer leur permis de conduire.
Le nombre de contrôles est inférieur à celui enregistré lors du marathon du mois de mars 2022, où 261 874 véhicules avaient été contrôlés. 7 100 conducteurs avaient été verbalisés, dont 19 retraits de permis.
Je ne dispose pas des chiffres par lieux de contrôle en tant que tels. Je ne dispose que de chiffres de PV/PI par province :
- Province de Hainaut : 2 963 PI/PV ;
- Province de Liège : 1 170 PI/PV ;
- Province de Namur : 1 847 PI/PV ;
- Province de Luxembourg : 347 PI/PV ;
- Province du Brabant wallon : 1 024 PI/PV.
J’attire toutefois l’attention de l’honorable membre sur le fait que ces chiffres relatifs aux contrôles menés lors des marathons ne permettent pas de commenter l’évolution du comportement des usagers de la route par rapport à la vitesse. Ils sont le reflet de l’activité policière lors d’une opération particulière qui ne correspond pas à l’activité quotidienne de la Police et qui ne reflète pas la réalité globale de la problématique de la vitesse. Le seul enseignement que je puisse en tirer est la nécessité de poursuivre nos efforts en termes de sensibilisation sur les risques et conséquences de rouler à une vitesse excessive ou inadaptée.
Selon une étude menée en 2022 par l’AWSR, c’est sur les routes limitées à 30 km/h que les Wallons disent avoir le plus de difficultés à respecter les limitations de vitesse (55 %). Viennent ensuite, les routes limitées à 50 km/h (14 %), les autoroutes (8 %) et les routes limitées à 90 km/h (3 %).
La vitesse excessive/inadaptée est en effet l’une des causes majeures des accidents de la route. Il est estimé qu’un accident mortel sur trois est lié à la vitesse. En 2020, lors des États généraux de la Sécurité routière, avec l’aide d’experts et d’une grande consultation citoyenne, j’avais déjà élaboré 10 priorités dont certaines portent des objectifs en matière de réduction de la vitesse et de prévention :
- la réduction des vitesses de circulation dans certaines zones en agglomération ;
- l’instauration de vitesses dynamiques ;
- l’augmentation du nombre de radars ;
- renforcer et adapter la sensibilisation et les formations.
Les marathons de contrôle vitesse organisés deux fois par an par la Police et largement annoncés dans les médias, représentent également un outil important pour lutter contre la vitesse excessive ou inadaptée. De même, les campagnes de sensibilisation régulièrement menées par l’AWSR à ce sujet y contribuent également. Ces actions se poursuivront dans les prochains mois et dans les prochaines années.