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Le mauvais état des pistes cyclables

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1053 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/05/2023
    • de HERMANT Antoine
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le Ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), veut réformer le Code de la route pour permettre aux cyclistes de rouler sur la chaussée lorsque la piste cyclable est en trop mauvais état (présence de nids-de-poule, de feuilles mortes, de terre, de branches, de verre ou de gravier…).

    Luc Goffinet du Groupe de recherche et d'action des cyclistes quotidiens (GRACQ) réclame un contrôle régulier de l'état des pistes cyclables, mais déplore le manque de moyens financiers et humains. Selon lui, l'entretien des pistes cyclables dont le RAVeL est « largement insuffisant en termes de moyens budgétaires et humains vu l'ampleur des dégâts. »

    Pourquoi Monsieur le Ministre ne consacre-t-il pas suffisamment d'argent à l'entretien des pistes cyclables actuelles pour offrir aux cyclistes un réseau sûr et encourager les Wallons à plus prendre le vélo?
  • Réponse du 17/05/2023
    • de HENRY Philippe
    Encourager l’usage du vélo dans les déplacements quotidiens est une de mes priorités. L’entretien des pistes cyclables est donc particulièrement important à mes yeux.

    Le réseau de mobilité active est actuellement composé de 1 450 km de RAVeL et de 2 305 km d’aménagements cyclables le long des voiries régionales, dont 1 440 km de pistes marquées.

    Les aménagements cyclables font l’objet d’un entretien préventif pour lequel il est défini des fréquences minimales d’intervention. Ainsi, il est prévu un brossage des pistes 6 fois par an pour les pistes en chaussée des routes du réseau structurant et toutes les routes de 2x2 bandes et de 4 fois par an pour les pistes séparées. Ces fréquences sont moindres, respectivement 4 fois et 3 fois par an sur les routes du réseau non structurant.

    La Région wallonne dépense annuellement un budget de 2.2 M EUR pour le brossage des 2 305 km de pistes cyclables.

    La stratégie d’entretien prévoit aussi des fréquences cibles d’entretien conditionnel qui inclut notamment des interventions de délignage ou d’arasement de terre-plein spécifique aux pistes cyclables en site propre, de dégagement de végétation, de renouvellement des marquages et de réparations localisées. Un supplément budgétaire annuel de 6.5 M EUR est nécessaire pour réaliser cet entretien conditionnel.

    L’entretien ordinaire des sections du RAVeL sur les chemins de halage est à charge du SPW MI et est réalisé régulièrement, notamment via des baux d’entretien en fonction de l’activité.

    L’entretien des sections du RAVeL sur les anciennes lignes de chemin de fer, le long de lignes en service, ou en nouveaux sites propres est régi via une convention d’entretien signée entre le SPW MI et les communes. Cette convention définit les obligations des différentes parties. La remise à niveau du patrimoine est à charge du SPW MI (revêtement, OA, marquage, signalisation). L’entretien ordinaire est, lui, à charge des communes (plantations, balayage, ramassage des détritus, curages des fossés et tuyaux, mobilier urbain…).

    Une campagne d’inspection des pistes cyclables le long des voiries régionales a été réalisée en 2022. L’objectif de cette campagne était d’identifier les tronçons dans le plus mauvais état et de prioriser les réhabilitations nécessaires, tout en tenant compte de la stratégie de mobilité active au travers du schéma directeur cyclable.

    Par ailleurs, le plan PIMPT 2020-2027 consacre 17 millions d’euros à la réhabilitation de tronçons et d’ouvrages d’art du réseau RAVeL.

    Les moyens alloués à l’entretien du réseau cyclable sont sans doute encore insuffisants pour assurer un niveau de service optimal, mais un équilibre doit nécessairement être trouvé pour assurer l’entretien adéquat de l’ensemble des infrastructures wallonnes de mobilité.