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L’avancée des travaux du groupe "castration" du Collège de producteurs porcins en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 558 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 23/05/2023
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En 2016, la Wallonie comptait 551 éleveurs de porcs. L'élevage de porcs – et notamment la race des piétrains belges de race pure – est un patrimoine wallon incomparable que nous devons préserver. Depuis de nombreuses années, un débat concernant la castration des porcs mâles agite le secteur. Pour rappel, au départ, il s'agissait d'une castration à vif des jeunes mâles afin d'éviter qu'une légère odeur – dite « odeur de verrat » - ne se dégage à la cuisson. Rappelons également que ce problème ne concerne qu'une minorité de porcs.

    Fin 2020, j'interrogeais Madame la Ministre sur l'avancée des travaux du groupe de travail « Castration » mis en place à la demande de son prédécesseur par le Collège de producteurs porcins en Wallonie. Elle me répondait notamment que deux axes de travail avaient été définis : d'une part, la possibilité d'élevage de mâles entiers et, d'autre part, la gestion effective de la douleur lorsque la castration est nécessaire.

    Elle m'indiquait que le groupe de travail avait conduit à la mise sur pied du projet NOWALLODOR qui vise à sélectionner des porcs de race piétrain belge, à faible risque d'odeur de verrat, ainsi qu'à celle du projet TaintStopPlus dont l'objectif est de contribuer à réduire l'odeur via l'alimentation du porc, avec des matières premières naturelles comme la chicorée. En ce qui concerne la gestion de la douleur et l'utilisation d'analgésique ou d'anesthésique, une solution envisagée était de permettre la réalisation de l'anesthésie locale par les éleveurs, comme cela se fait en Suisse, au Danemark, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne moyennant une solide formation. Madame la Ministre avait d'ailleurs chargé l'administration d'examiner cette possibilité.

    Peut-elle faire le point sur ce dossier ?

    Les projets NOWALLODOR et TaintStopPlus ont-ils pu atteindre leurs objectifs ?

    Qu'est-il ressorti de l'étude menée par l'administration concernant la possibilité pour les éleveurs de pratiquer l'anesthésie locale des porcs eux-mêmes ?
  • Réponse du 13/06/2023
    • de TELLIER Céline
    Différents axes sont en effet étudiés par le Collège des Producteurs pour répondre à la problématique de la castration des porcelets en Wallonie. D’une manière plus générale, le Collège des producteurs assure un travail de veille afin d’informer le secteur en temps utile.

    Le projet NOWALLODOR est une étude qui repose sur deux phases de trois années, dont l’échéance est prévue au 30 mai 2025. L’ensemble des équipes du projet collaborent de manière efficace. L’objectif est de pouvoir identifier un lien entre le phénotype et le génotype dans la race piétrain belge. L’idée est également de pouvoir élargir l’étude à d’autres races de porcs avec lesquelles les éleveurs wallons travaillent.

    Les résultats de l’étude Taintstop ont conduit à la rédaction du cahier des charges « Le cochon bien-être », agréé dans le Système régional de qualité différenciée depuis le 9 août 2019.

    Cette thématique a aussi fait l’objet d’une actualité au niveau fédéral. En effet, j’ai été concertée dans le cadre d’un projet d’arrêté porté par le Ministre en charge de la Santé animale. Il s’agit plus précisément d’autoriser les éleveurs à pratiquer la castration de leurs porcelets, et de leur permettre de réaliser une anesthésie locale pour ce faire. Comme je l’avais signalé au Ministre, cette solution peut être un premier pas, mais elle est insuffisante. J’estime qu’à terme, nous devons nous diriger vers la fin de la castration chirurgicale, puisque des alternatives existent, comme en témoignent les projets NOWALLODOR et Taintstop.

    En conclusion, je suis convaincue que nous devons avancer sur la thématique de la castration chirurgicale des porcelets. Je continuerai à plaider pour que ce point soit traité de manière prioritaire au niveau européen. Ce niveau de pouvoir nous permettra ainsi d’avancer efficacement et largement, pour améliorer le bien-être des porcs sur l’ensemble de notre territoire.