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Les dégâts causés par les scolytes dans des parcelles voisines en forêts d’Anlier et de Chiny

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 562 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/05/2023
    • de LAFFUT Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans la forêt d'Anlier, à hauteur de la N805, une parcelle de 200 ha a été mise à blanc en 2020 et 2021 pour cause de scolytes : elle était peuplée de bois centenaires et gérée depuis une quinzaine d'années selon la méthode Prosylva par le DNF.

    Aujourd'hui, moins de 5 ha ont pu être replantés.

    À moins de 2 km, dans la forêt de Chiny Croisette de Suxy, une parcelle de taille similaire, mais gérée par des propriétaires privés n'a pas été affectée par les scolytes.

    Cette différence pose question à de nombreux intervenants en forêt.

    Madame la Ministre a-t-elle eu l'occasion de faire une analyse de la situation ?
  • Réponse du 05/07/2023
    • de TELLIER Céline
    Les scolytes ont effectivement occasionné des dégâts fort importants, que ce soit en forêt privée ou en forêt publique.

    Mon administration n’a pas eu l’occasion d’analyser la situation que l’honorable membre décrit, mais je souhaiterais mettre en avant les éléments suivants.

    En cas de forte pullulation de scolytes, comme cela a été le cas ces dernières années, les scolytes s’attaquent non seulement aux arbres affaiblis, mais aussi aux arbres sains. Dans ce contexte, seuls les peuplements mélangés sont capables de mieux résister. C’est bien l’objectif du projet « Forêt résiliente » qui vise à obtenir des forêts plus diversifiées, en âges, en espèces et même en types de sylviculture.

    Les historiques des deux parcelles qu’elle mentionne ne sont sans doute pas identiques, ce qui peut expliquer en partie les différences auxquelles elle fait allusion. Les types de peuplements diffèrent peut-être aussi, ce qui pourrait expliquer la variation observée dans les dégâts de scolytes. Il y a peut-être également des différences de topographie ou de microclimat qui auraient pu influencer le comportement de ces massifs face aux scolytes.

    Pour pouvoir tirer des conclusions objectives, il conviendrait d’analyser les deux situations de manière précise et en y mesurant les mêmes paramètres.