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La fermeture de l'entreprise Eclair-Prym à Comines

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 705 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/05/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Une dizaine de personnes se retrouvent sans emploi à Comines suite à la faillite de l'entreprise Eclair-Prym. Cette fermeture met fin la production et au savoir-faire rubanier de plusieurs siècles en Belgique, à Comines plus particulièrement. Désormais, pour entretenir la mémoire, il ne reste plus que le musée de la rubanerie.

    Comment a-t-on pu arriver à la perte d'un secteur industriel tout entier dont l'expertise était pourtant mondialement reconnue ?

    La Wallonie a-t-elle vraiment soutenu les entreprises rubanières cominoises quand elles étaient en difficulté ? De quelle manière ? Pour quels montants ?

    Peut-on imaginer que de nouvelles entreprises rubanières puissent voir le jour à Comines ?

    Y a-t-il par exemple une stratégie pour attirer vers Comines des sociétés françaises toujours actives dans le secteur ?
  • Réponse du 22/06/2023
    • de BORSUS Willy
    L'entreprise que l’honorable membre évoque, installée à Comines depuis 1977, spécialisée dans la confection de rubans et de fermetures à glissière, avait été rachetée en 1995 par un groupe allemand, lui-même repris par une société tunisienne.

    En 2012, le site belge étant en perte et, afin de faire face à la concurrence en provenance d’Asie, la production des fermetures éclaires a été, en grande partie, délocalisée en Tunisie. Ces dernières années, l’activité du site de Comines s’est résumée à des activités commerciales et logistiques.

    Le 28 avril 2022, la SA Eclair Prym Belgium a licencié pour motif grave un membre de son personnel, suite à la découverte d’un détournement de fonds conséquent. Une mission d’investigation et d’identification des opérations suspectes a été effectuée et il a été déposé entre les mains du juge d’instruction une plainte avec constitution de partie civile en ce sens. L’instruction est toujours en cours.

    Ce détournement a détérioré la situation financière de l’entreprise et celle-ci n’a plus été en mesure de payer ses fournisseurs. La direction a donc pris la décision de faire aveu de faillite afin de ne pas aggraver davantage cette situation.

    Cet aveu de faillite met malheureusement un point final à l'histoire industrielle cominoise de la rubanerie côté belge.

    Aujourd'hui, il ne reste plus que sept rubaneries côté français, toutes regroupées sous le Groupe Fauchille, chacune d’entre elles étant spécialisée dans un domaine.