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Les pénuries d’emploi dans l’enseignement

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 444 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 25/05/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    De nombreuses écoles se plaignent de ne pas trouver les enseignants disponibles lorsqu'ils sont confrontés à des congés de maladie, car la pénurie dans le secteur serait plus que manifeste !

    Quel était au premier janvier 2023 le nombre de demandeurs d'emplois qualifiés d'enseignant inscrits au FOREm ? Comment cette statistique a-t-elle évoluée ces cinq dernières années et comment se répartissent-elles par bassins d'emplois ?

    Des différences substantielles se marquent-elles entre l'enseignement maternel, primaire et secondaire ? Quelles sont-elles ?

    En cas de recherche d'un enseignant, quelle est l'origine de la demande adressée au FOREm ?

    Est-ce directement le pouvoir organisateur ou la direction de l'école ou est-ce le réseau d'enseignement qui effectue la démarche ? Quelle est la procédure suivie ?

    Comment s'organise le FOREm face à cette éventuelle pénurie ?

    Des difficultés particulières sont-elles signalées ? Lesquelles et comment y remédier ?
  • Réponse du 22/06/2023 | Annexe [PDF]
    • de MORREALE Christie
    En ce qui concerne le nombre de demandeurs d’emploi qualifiés « d’enseignant » et leur profil géoprofessionnel, le FOREm dénombre, à ce jour, un peu plus de 2 700 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) positionnés sur les principaux métiers liés au secteur de l’enseignement dont l’intitulé commence par professeur et/ou enseignant (5 métiers au total dans la nomenclature ROMEV3 sjabloons). Une personne pouvant se positionner sur plusieurs métiers différents, le FOREm totalise 3 197 positionnements sur au moins un des métiers de l’enseignement.

    Ces données sont issues de l’application « Mon Profil » en ligne dans laquelle chaque demandeur d’emploi à la possibilité d’indiquer le ou les métiers sur le(s)quel(s) il est compétent et prêt à exercer ou qu’il souhaiterait exercer même s’il ne dispose pas encore de l’ensemble des compétences requises. Ces données, mises à jour quotidiennement, ne permettent toutefois pas encore une historisation sur une période de cinq ans.

    Notons, cependant, que le nombre de personnels enseignants varie dans la réserve de main-d’œuvre selon les mois de l’année. L’évolution de la demande d’emploi est ainsi cyclique avec chaque année des travailleurs temporaires / non nommés de l’enseignement qui viennent s’inscrire après la fin de l’année académique durant les mois de vacances.

    Deux métiers de l’enseignement concentrent la majorité des positionnements métiers :
    - Enseignant.e dans l’enseignement secondaire (44 % des positionnements) ;
    - Enseignant.e dans l’enseignement maternel ou primaire (33 % des positionnements). Voir annexe.

    La répartition par bassins d’emploi s’établit comme suit :
    - pour « Enseignant.e dans l’enseignement secondaire », cinq bassins se démarquent par une part plus élevée de positionnements métiers que la moyenne (pour rappel 44 %) : Hainaut Sud (45 %), Namur (46 %), Verviers (46 %), Huy-Waremme (47 %) et Luxembourg (52 %) ;
    - pour « Enseignant.e dans l’enseignement maternel ou primaire », trois bassins se démarquent par une part plus élevée de positionnements métiers que la moyenne (pour rappel 33 %) : Hainaut Centre (34 %), Wallonie Picarde (39 %) et Verviers (41 %).

    En ce qui concerne le recrutement initié au sein des établissements scolaires, j’invite l’honorable membre à prendre contact avec la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Le canal privilégié pour le recrutement du personnel enseignant est la plateforme « Primoweb ». Si le recrutement ne peut être satisfait via Primoweb, les écoles se tournent alors vers d’autres canaux tels que le FOREm.

    Les besoins de recrutement captés par le FOREm se traduisent essentiellement par la diffusion et la gestion d’offres d’emploi.

    Au 12/06/23, le FOREm comptabilisait 91 offres d’emploi en référence à un poste d’enseignant.e en Région wallonne ainsi que 9 offres d’emploi pour la Région de Bruxelles-Capitale.

    Les raisons de la pénurie d’enseignants sont multiples :

    a. Un manque d’attrait de la profession et de rétention du personnel en place (maladie, Burn out…) est constaté.
    b. La problématique des titres requis ou suffisants, des difficultés liées aux conditions d’embauche (temps de travail, salaire…) des jeunes en début de carrière, et cetera, sont autant d’éléments qui rendent le recrutement des enseignants compliqué.
    c. Dans certaines branches, il devient très difficile pour les écoles de recruter ou de remplacer les absents.

    Les leviers dont disposent la Région et le FOREm pour agir sur ces pénuries sont :
    • les canaux de communication du FOREm ;
    • les conseillers entreprises et les conseillers emplois ;
    • le soutien des actions de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en promouvant par exemple le site « Enseigner, plus qu’un métier ».
    • des webinaires pour promouvoir les métiers de l’enseignement auprès des demandeurs d’emploi organisés par les Carrefours métiers et les Cités des métiers.

    Je rappelle notamment la mise à disposition de nouveaux outils en ligne prônant l’autonomie de l’utilisateur dans la diffusion des offres d’emploi et la recherche de candidats s’y rapportant.

    En effet, depuis la fin de l’année dernière, les entreprises et notamment les écoles, ont la possibilité de diffuser des offres d’emploi en toute autonomie. L’offre d’emploi ainsi diffusée leur permet également d’activer automatiquement un matching.

    Le FOREm promeut également l’outil « Chercher un candidat », qui permet, comme son nom l’indique, de rechercher et directement prendre contact avec des candidats, sans condition de dépôt d’une offre d’emploi au préalable.