Le syndrome de fatigue chronique (SFC)

• Session : 2022-2023
• Année : 2023
• N° : 447 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 25/05/2023

  • de LENZINI Mauro
  • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
  C'est une maladie qui touche plus de 40 000 Belges et qui est reconnue depuis 1969 par l'OMS. Le syndrome de fatigue chronique, appelé l'encéphalomyélite myalgique, est caractérisé par une fatigue persistante et inexpliquée qui dure malgré les efforts de la personne touchée. Cette maladie neurologique apparaît souvent de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide de la santé des patients.
  
  Les principaux scientifiques dans ce domaine convenaient que le Covid long entrainerait une forte augmentation du nombre de patients en fatigue chronique, alors que l'Europe compte déjà environ 2 millions de personnes souffrant de cette maladie.
  
  Selon l'OMS, l'EM/SFC pourrait devenir le plus grand problème de santé à long terme lié à la pandémie.
  
  Des recherches commenceraient à révéler l'ampleur des dégâts provoqués par la maladie, notamment à travers le Covid long. Selon ses spécialistes, environ 20 à 30 % des personnes touchées par le Covid long développeraient une encéphalomyélite myalgique.
  
  Madame la Ministre peut-elle confirmer ces chiffres ?
  
  Des études ont-elles été effectuées en Région wallonne à ce sujet ?
  
  Par ailleurs, dans le cadre la compétence de prévention à la santé, quelles sont les actions entreprises par la Wallonie pour sensibiliser à ce syndrome et à son impact sur la vie des patients ?

• Réponse du 14/06/2023

  • de MORREALE Christie
  Tout d’abord, le Covid long reste une matière actuellement traitée et suivie par le KCE et l’INAMI. C’est donc une problématique de santé qui est encore à l’étude.
  
  En outre, il n’y a pas d’étude spécifiquement lancée en Région wallonne. Néanmoins, les Centres d’expertises wallons en promotion de la santé, nouvellement agréés, seront de véritables sources d’informations venant nourrir les réflexions sur des thématiques de santé permettant d’orienter ou de réorienter les actions de terrain.
  
  Au sein de la programmation en promotion de la santé et prévention, il s’agit de mettre en place un travail coordonné sur les déterminants de la santé ainsi que sur les déterminants sociaux de la santé permettant de favoriser une bonne santé. Les priorités sont données à la promotion des modes de vie sains, à la santé mentale et au bien être global, à la prévention des maladies chroniques et des maladies infectieuses ainsi qu’à la promotion de la sécurité. Ce travail sur les déterminants permet d’agir en amont sur une multitude de pathologies comme le syndrome que l’honorable membre mentionne.
  
  Pour finir, les programmes d’actions coordonnées des opérateurs permettront d’avoir une vision claire des ambitions de chaque acteur et d’analyser les stratégies de chacun leur permettant d’atteindre leurs objectifs.