/

La sécurisation de la traversée de Mazy sur la RN 93

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 367 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 25/05/2023
    • de DELPORTE Valérie
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La RN 93 qui relie Namur à Nivelles traverse et coupe en deux le village de Mazy dans l'entité de Gembloux. Cette traversée est réputée dangereuse et les riverains ont récemment lancé une pétition en vue de réclamer des aménagements visant la sécurisation de cet axe.

    Mazy est un village vivant qui compte plus de 1 150 habitants, une quinzaine de commerces, qui bénéficie d'une gare et d'une ligne expresse du TEC. On y compte deux écoles, dont une qui se situe au bord de la nationale. Le noyau d'habitat se situe dans une cuvette, la vallée de l'Orneau, et les automobilistes ont tendance à rouler à vitesse élevée dans la descente, dans un sens comme dans l'autre.

    Bien que dans la descente venant de Sombreffe, il existe des ilots centraux, dans la descente venant de Namur, les quelques potelets en plastique installés il y a plusieurs années ont pour la plupart disparu. Le marquage au sol est quant à lui en mauvais état.

    Une zone 30 dite « intelligente » existe au niveau de l'école communale, toutefois, il semblerait que le système électronique soit défectueux depuis de longs mois et remplacé par une signalisation fixe temporaire.

    Sur cet axe, plusieurs villages en amont (Sombreffe) comme en aval (Temploux) ont été dotés de radars. Le long de cet axe, sur le territoire communal, un boîtier radar existe bien à un carrefour non-bâti ayant connu une accidentologie élevée (carrefour dit du Chat Botté entre Bothey et Mazy) alors même que la zone la plus critique est probablement la traversée du village où sont concentrés commerces et écoles.

    Une étude des vitesses pratiquées sur cet axe a-t-elle déjà pu être effectuée ?
    Le cas échéant, avec quels résultats ?

    Les limitations de vitesse sont-elles concordantes avec la réalité du bâti ?

    Une limitation à 50 km/h dès l'entrée en agglomération ne serait-elle pas opportune ?

    Les services ont-ils connaissance de la défectuosité du système électronique de la zone 30 intelligente ?

    La mise en place d'une zone 30 classique ne serait-elle pas opportune ?

    Une réhabilitation du marquage et des dispositifs endommagés est-elle envisagée ?

    L'installation d'un radar pour cette zone a-t-elle déjà été examinée ?
    Si ce n'est pas le cas, Madame la Ministre pourrait-elle rappeler la marche à suivre et les rôles respectifs des communes, des zones de police et des différents services du SPW lorsqu'il s'agit d'examiner la pertinence d'un tel dispositif sur voirie régionale ?
  • Réponse du 22/06/2023
    • de DE BUE Valérie
    L'aménagement, l'entretien et l'exploitation des voiries régionales relèvent des compétences de mon collègue, Philippe Henry, Ministre des Infrastructures.

    Toutefois, je relève que la traversée de Mazy est ponctuée de plusieurs îlots en saillie.

    La signalisation relative aux abords de l'école sera prochainement adaptée afin de la rendre "définitive" en une zone classique d'abords école limité à 30 km/h. Dans ce cadre, un marquage spécifique de carrés colorés espacés et disposés de manière aléatoire sera placé lorsque le revêtement sera renouvelé, ce qui renforcera la visibilité des abords de l'école.

    L’administration estime les limites de vitesse concordantes au contexte du bâti.

    En ce qui concerne le respect des limites de vitesse, les contrôles de vitesse et plus généralement les contrôles routiers relèvent exclusivement des services de police. C'est donc tout naturellement la zone de police qui objective les problèmes des vitesses pratiquées et qui définit la stratégie des contrôles routiers en concertation avec son collège composé des bourgmestres concernés et la Justice : matière des contrôles, priorités, types de contrôles, contrôles mobiles/permanents, lieux, périodes, et cetera.

    Dans un rôle de support et de soutien aux zones de police, la Région offre des services et des équipements aux zones de police pour contrôler la vitesse des véhicules.

    D’une part, la Région a mis en place, à ses frais, un service gratuit de location de radars pédagogiques et de lidars qui permet à chaque zone de police de sensibiliser les usagers et de contrôler les vitesses durant plusieurs semaines par an. D’autre part, la Région offre aussi des possibilités de placement de radars permanents : radars fixes, radars tronçons, radars feux.

    La procédure en matière de placement de radars permanents est assez simple : seules les demandes objectivées émanant des zones de police sont prises en compte. Conformément à la réglementation, les emplacements retenus se font en concertation entre les services de la police, de la justice et de la Région. Les critères sont les suivants : les accidents, les vitesses pratiquées en rapport à la limite de vitesse, les agglomérations, proximité d'arrêts de bus ou de traversées piétonnes pour les radars fixes, l'insécurité ressentie appréciée en fonction de la configuration routière.

    Dans le cas présent, vu la fréquence élevée d'accidents graves à hauteur du carrefour dit du Chat Botté à Bothey, un radar permanent a été placé en concertation avec la zone de police et le parquet.