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Les perspectives d'avenir dans le secteur pharmaceutique

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 724 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/05/2023
    • de ANTOINE André
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Selon une enquête de la fédération Essenscia, quelque 2 200 emplois sont à pourvoir dans le secteur de la chimie et de la pharma en Wallonie et à Bruxelles.

    Les opportunités d'emploi augmentent dans l'ensemble des métiers, mais la demande est particulièrement élevée dans le domaine de la production, avec 65% des postes à pourvoir.

    L'enquête pointe également le manque "criant" de data scientists et data analysts sur le marché de travail. Les bacheliers constituent en outre la qualification la plus recherchée (37%), suivis des masters (30%) et du CESS (20%), détaille Essenscia. Un job sur cinq ne requiert aucune expérience préalable.

    Néanmoins, le secteur peine à recruter, notamment pour certains types de postes tels que les techniciens de laboratoire et de production, et demande une réaction des Gouvernements wallon et bruxellois.

    Monsieur le Ministre va-t-il répondre favorablement à l'appel du pied du secteur afin que notre région devienne une « Healt & Biotech valley » digne de ce nom ? Quelles actions concrètes au sein des centres de compétences ou via des formations IFAPME va-t-il mettre en place ? Va-t-il, avec le gouvernement, réorienter une partie des 48 000 000 euros du Plan de relance dédié à « renforcer la chaîne de valeur biotech/medtech » à cette pénurie de personnel ?

    Compte-t-il adopter une stratégie commune avec le gouvernement bruxellois comme le demande le secteur de la pharma ?

    Ne serait-il pas intéressant d'inclure sa collègue à la Fédération Wallonie-Bruxelles, Madame la Ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, afin d'établir une stratégie de communication à destination des étudiants en master dans les filières concernées par le secteur pharmaceutique ?

    Comme Ministre de l'Économie, va-t-il organiser une riposte unique avec sa collègue de l'Emploi et de la Formation, la Ministre Morreale ?
  • Réponse du 22/06/2023
    • de BORSUS Willy
    Depuis plusieurs années, le secteur pharmaceutique est en pleine expansion et les besoins de ressources humaines sont constamment en progression.

    Plusieurs éléments sont déjà en cours d’exécution :

    Le projet 13 du Plan de relance de la Wallonie (PRW), co-porté avec ma collègue, Mme Christie Morreale, vise à mettre en place un plan coordonné de promotion des métiers, des filières et des compétences porteurs d’emploi et à sensibiliser les jeunes aux STEAM et au numérique. Une action spécifique au secteur des biotechnologies est portée par l’ASBL Culture in Vivo et le Centre de compétence Aptaskil.

    Le dispositif multipartenarial Wallonie Compétences d’Avenir a pour objectif de faire le lien entre les opérateurs de formation et de l’enseignement en vue d’anticiper et de concevoir une réponse rapide et adaptée aux besoins en compétence insuffisamment rencontrés via la mise en place d’une offre de formation professionnelle.

    Le dispositif également soutenu par le PRW a déjà permis la modularisation de deux filières de formation en partenariat avec des établissements de l’enseignement de promotion sociale et Aptaskil. Ces filières portent sur les métiers de technicien opérateur en industrie et opérateur de production biopharmaceutique.

    Une nouvelle filière de technicien chimiste est également en cours de développement.

    En outre, l’IFAPME en collaboration avec Aptaskil organise, depuis 2021, une formation en alternance pour le métier de laborantin.

    Comme une partie des fonctions dans le secteur des biotechnologies requiert des profils de niveau élevé, j’ai soutenu, avec ma collègue Valérie Glatigny, l’ouverture de bacheliers en alternance : l’un en biopharmaceutique et l’autre en bioqualité.

    Il s’agit également de prendre en considération les projets « GO 4 Biotech » et « Plateforme digital learning » qui ont été choisis par le comité d’experts lors du premier appel à projets du Fonds social européen 2021-2027. Ils viendront prochainement renforcer la dynamique partenariale entre le Forem, Aptaskil et l’Enseignement supérieur.

    Pour préparer l’avenir, j’ai soutenu la construction et la mise en œuvre d’une extension de l’infrastructure d’Aptaskil à Seneffe (inaugurée au premier trimestre 2023) et à l’aménagement d’une antenne à Liège (MontLégia) dont l’ouverture est prévue en 2024. L’objectif à terme est d’augmenter la capacité de formation du Centre de compétence de 35 à 50 % d’ici 3 ans.

    Enfin, la sensibilisation des métiers et le développement de l’offre de formation seront également épaulés à terme par le Biotech Campus.

    Je suis de manière régulière en contact avec Essenscia ainsi que mes autres confrères de gouvernements de la FWB, de Bruxelles-Capital et de la COCOF.

    Par exemple, nous avons co-signés la création du dispositif d’orientation tout au long de la vie qui sera modélisée par les Carrefours et Cités des Métiers. Une offre d’orientation et d’information sur les formations et métiers du secteur des sciences du vivant y sera bien évidemment présente.

    En matière de formation, la politique de mobilité interrégionale, établie depuis l’accord de coopération du 24 mars 2005 entre les entités fédérées de Belgique, permet notamment aux demandeurs d’emploi bruxellois de se former au Forem (et donc dans les Centres de compétence).

    En guise de conclusion, l’enquête d’Essenscia démontre l’importance pour l’économie wallonne du secteur des sciences du vivant. Pour lui permettre de continuer à croître, la sensibilisation, l’orientation et la formation sont les piliers fondamentaux de l’action du Gouvernement wallon. C’est pourquoi, ces dernières années, toute une série d’actions concrètes a été initiée pour promouvoir les STEAM et pour augmenter l’offre de formations en lien avec les biotechnologies.