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La création d'emplois à Liege Airport

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 268 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/05/2023
    • de MAUEL Christine
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Liege Airport a publié la mise à jour d'une étude sur son impact économique. Le travail a été à nouveau réalisé par le SEGEFA (Service d'étude en géographie économique fondamentale et appliquée) de l'ULiège et par la SPI.

    L'étude indique une croissance de 26 % des emplois sur trois ans. Le total passe de 8 175 en 2018 à 10 960 (de 4 400 à 5 330 pour les seuls emplois directs) pour 2021, année pour laquelle on dispose des données les plus récentes.

    On ne peut que s'en réjouir pour notre région qui dispose d'un véritable fleuron économique.

    Après lecture de cette étude, qui est plus stricte en termes de méthodologie que la Banque Nationale en termes d'emplois, et en prenant en compte les dispositions du nouveau permis d'environnement, quelles sont à l'horizon 2040 les perspectives actualisées de Liege Airport en matière de développement d'emplois.

    Quels sont par ailleurs les leviers de la SOWAER pour permettre la croissance envisagée et soutenir celle-ci, notamment au niveau de la mise en œuvre des zones d'activité économique ?
  • Réponse du 19/06/2023
    • de DOLIMONT Adrien
    La Direction générale de Liege Airport a demandé au SEGEFA de l’Université de Liège, d’actualiser les données de son étude sur l’emploi et les retombées économiques de l’aéroport, à l’origine commandée en 2019 par l’AWEx.

    La méthodologie du SEGEFA se base sur 3 sources :
    - les comptes annuels des entreprises pour les entreprises dont un seul établissement est enregistré à Liege Airport ;
    - les données ONSS pour les entreprises avec plusieurs établissements en Belgique dont au moins un enregistré à Liege Airport ;
    - une enquête auprès des entreprises concernées menée par les services du SEGEFA.

    Parallèlement, Liege Airport a également sollicité la SPI pour une étude sur l’impact sur le territoire de l’activité des entreprises dans la zone aéroportuaire, étude basée sur l’outil LEODICA mis au point par l’Université de Liège (HEC).

    L’objectif de cette étude est de mesurer le poids territorial des entreprises, c’est-à-dire leur influence sur le développement économique régional et national, en combinant trois variables synthétiques :
    - la valeur ajoutée territoriale, c’est-à-dire la contribution à la création de valeur ajoutée et l’emploi direct et indirect ;
    - la pérennité financière, c’est-à-dire la santé financière de l’entreprise ;
    - la maîtrise de la croissance, c’est-à-dire la croissance des trois dernières années.

    Au regard de ces trois critères, 82,2 % des entreprises analysées à Liege Airport sont structurantes, dont 22,5 % sont même des fleurons (des entreprises structurantes, financièrement saines et en croissance maîtrisée).

    De ce point de vue, le profil des entreprises de Liege Airport s’apparente à celui des parcs d’activités économiques qui concentrent majoritairement des entreprises structurantes.

    L’activité logistique implantée à Liege Airport est structurante pour la Wallonie, mais aussi pour le développement économique national.

    En effet, 44 % des entreprises ont leur siège en Flandre et 6 % à Bruxelles et l’aéroport contribue donc aussi au développement des deux autres régions du pays.

    Ces éléments sont complémentaires aux enseignements fournis par l’étude SEGEFA qui note que 82 % des emplois du site aéroportuaire sont occupés par des habitants de la Province de Liège.

    Concernant les perspectives à l’horizon 2040, l’étude d’incidence sur l’environnement sur laquelle s’est basée la demande de renouvellement du permis d’environnement de Liege Airport tablait sur un nombre d’emplois directs et indirects de l’ordre de 30 000 unités à l’horizon 2040.

    Tenant compte du permis réformé délivré en janvier dernier, Liege Airport est en train de retravailler le master plan qui avait été approuvé par son conseil d’administration en décembre 2020 et qui avait servi de base à l’étude d’incidence sur l’environnement et à la demande de renouvellement du permis d’environnement. Cette adaptation n’est pas finalisée et ne le sera pas avant l’automne de sorte qu’il n’est pas possible à ce stade d’en dire plus quant à l’actualisation des perspectives d’emplois au regard des conditions du nouveau permis.

    Concernant le rôle de la SOWAER, celle-ci a pour mission de valoriser les terrains voués à l’activité économique à proximité des aéroports régionaux en les équipant afin de permettre le développement de nouvelles activités économiques à proximité de ceux-ci.

    Autour de l’aéroport de Liège, ce sont quelque 470 hectares de terrains qui sont progressivement aménagés en parcs d’activité économique.

    Ceci permettra de valoriser d’ici à 2035, 350 hectares nets de terrains qui pourront être mis à disposition des futurs investisseurs.

    À ce jour, les zones Flexport City et Airport City, sont équipées et accueillent les premiers investisseurs.

    L’aménagement des zones d’activités économiques a fait l’objet d’un schéma directeur établi en 2011 à l’initiative de la SOWAER. Conformément au décret relatif au développement des parcs d’activités économiques, les zones font l’objet d’un périmètre de reconnaissance économique et d’expropriation au fur et à mesure de leur mise en œuvre et sont soumises à la même législation stricte et contrôlée.

    Ce périmètre de reconnaissance reconnait l’utilité publique de la mise en œuvre de la zone de par la création de nombreux emplois, priorité dans tous les schémas économiques et sociaux proposés tant au niveau fédéral que régional et local.

    À ce titre, le périmètre de reconnaissance impose, notamment pour les zones Flexport City, au Nord des pistes, le respect par tout investisseur d’un taux minimal compris entre 20 et 25 équivalents temps plein par hectare. À ce jour, 289 ETP sont répertoriés sur la zone Flexport City 1.

    Pour les zones de bureaux, un taux d’emploi compris entre 40 et 50 équivalents temps plein par hectare est souhaité. Le projet actuellement implanté dans la zone Airport City 4 a déjà créé 190 emplois et d’autres projets sont en cours de mise en œuvre.

    Enfin, pour les zones situées à l’Ouest, zones moins en contact avec les pistes de l’Aéroport, un taux d’emplois compris entre 16 et 20 équivalents temps plein à l’hectare est prévu.

    En novembre 2021, un accord-cadre a été conclu entre la SOWAER et Liege Airport. Par cet accord, la SOWAER peut octroyer à Liege Airport des droits d’emphytéose, en application de l’article 77 du décret wallon du 2 février 2017 qui permet à la SOWAER de céder des droits réels sur les terrains aménagés à un « intermédiaire économique », en l’espèce Liege Airport. Il appartiendra ensuite à Liege Airport de commercialiser les terrains concernés, par la conclusion de conventions de sous-emphytéose avec des utilisateurs qui souhaitent développer des activités compatibles avec la destination des ZAE.

    Celui-ci précise les droits et obligations de chacune des parties lors du transfert des futurs terrains viabilisés par la SOWAER à Liege Airport.

    C’est déjà dans ce cadre qu’en 2022, l’acte de cession de l’ensemble des zones Airport City, soit près de 24.6 Ha a été signé entre la SOWAER et Liege Airport.