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Le soutien aux indépendants pour l’ouverture de "repair center"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 730 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 31/05/2023
    • de MAROY Olivier
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Dans un objectif d'économie circulaire, de plus en plus d'indépendants et de start-ups qui mettent des produits sur le marché souhaitent développer leur propre « repair center » dans le cadre de leurs activités.

    L'objectif est que les clients puissent ramener les produits vendus chez ces indépendants afin qu'ils les réparent et leur donnent une seconde vie.

    Toutefois, il me revient qu'il ne serait pas facile de lancer un « repair center » en Wallonie.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur les aides et subsides qui existent en Wallonie pour soutenir les indépendants et start-ups à lancer des « repair center » dans le cadre de leurs activités ?

    Existe-t-il des appels à projets dans le cadre de « Circular Wallonia » ?
    Si oui, lesquels ?

    De manière générale, comment Monsieur le Ministre soutient-il les indépendants qui mettent des produits sur le marché, à développer des initiatives privées d'économie circulaire ?
  • Réponse du 22/06/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le rappelle, les pratiques de réparation ont de nombreux avantages pour notre économie, mais aussi pour notre production de déchets, car, comme le veut l’adage, « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ». Les pratiques de réparations sont donc soutenues dans le cadre du développement de l’économie circulaire et de la stratégie Circular Wallonia.

    Il est toutefois avéré que les pratiques de réparation ne sont pas aisées à mettre en place, et cela indépendamment du contexte wallon. En effet, celles-ci demandent de nouvelles compétences, des ateliers équipés, mais aussi des procédures et moyens de réaliser la logistique inverse, soit le retour des produits, le tri, la gestion et la prévision des stocks de ces retours, la certification de la qualité des renvois, leur traçabilité, etc.

    Il existe donc sur le marché de nombreux modèles organisationnels de services de réparations qui sont plus ou moins internalisés par les acteurs (internalisation complète des services de retours et de réparation, internalisation de l’un ou l’autre de ces services, développement d’un réseau de retour, ou de mise en place des systèmes de réparations). Toutes ces pratiques, comme il l’entend, sont relativement couteuses en termes de main-d’œuvre, et c’est pourquoi beaucoup de ces modèles passent par des collaborations avec des entreprises d’économie sociale, ou des modèles de collaborations entre entreprises pour optimiser les couts de ces opérations.

    Dans le cadre de mes compétences, un soutien particulier est prévu pour les pratiques de réparation de certains secteurs, tel, par exemple, le textile, dans le contexte de soutien aux chaines de valeur prioritaires ou encore les différentes initiatives de soutien au design circulaire (portées par Plastiwin, Mecatech, et Wallonie Design).

    Des appels à projets plus globaux, comme l’appel à projets « Go Circular », qui en est à sa deuxième édition avec un budget de 2,4 millions d’euros pour l’édition de cette année, permettent aussi de soutenir ces pratiques et la transformation.

    Toutefois, les soutiens aux initiatives de réparations sont spécifiquement liés à la mesure 18 de la stratégie Circular Wallonia, intégrée dans le quatrième axe de cette stratégie, « Gestion des déchets-ressources » qui est liée au Plan wallon Ressources-Déchets, piloté par ma collègue la Ministre Céline Tellier.

    Je renvoie donc l’honorable membre vers ma collègue pour des compléments d’information.