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Les dangers des tulipes pour les animaux de compagnie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 588 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 31/05/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Alors que le printemps en était à ses balbutiements, la presse tirait la sonnette d'alarme : les tulipes, c'est bien à l'intérieur, dans nos jardins, mais pas trop à disposition de nos animaux de compagnie.

    En effet, comme toutes les plantes de la famille des liliacées, les tulipes sont composées de glycosides. Dès lors, nos animaux de compagnie s'exposent à des parterres hautement nocifs, surtout, et plus particulièrement, s'ils viennent à s'attaquer au bulbe de la plante. Les risques encourus sont multiples et les cas d'intoxication sévères, un protocole strict doit être suivi chez un vétérinaire.

    Cette problématique ne concerne-t-elle que les liliacées ou Madame la Ministre a-t-elle eu à connaissance d'autres familles de fleurs ?

    Font-elles donc l'objet de mesures plus drastiques quant à leur plantation dans les parcs publics ?

    En ce sens, s'est-elle concertée avec les communes et les villes afin d'établir un plan de végétalisation des lieux n'incluant pas les menaces éventuelles ?

    Quel budget a été dédié à cela et comment compte-t-elle pérenniser et évaluer cela ?

    Comment concilie-t-elle biodiversité et bien-être des animaux de compagnie ?

    Que met-elle en place afin que tout citoyen puisse avoir connaissance de ces dangers ?

    Existe-t-il une campagne de sensibilisation et de prévention en la matière ?
  • Réponse du 09/08/2023
    • de TELLIER Céline
    L’honorable membre fait sans doute référence à l’article de la RTBF publié le 13 avril dernier. Mettre seulement en avant les tulipes peut être trompeur et alimenter une peur infondée concernant ces fleurs : en effet, la majorité des plantes sont, en tout ou en partie, toxiques.

    Dans les faits, la majorité des plantes annuelles, vivaces ou à bulbes, qu’elles soient horticoles ou sauvages, sont toxiques, en tout ou en partie, pour l’homme et/ou les animaux. La plus connue est certainement le muguet, dont toutes les parties sont toxiques aussi bien pour l’homme que pour les animaux.

    Les arbustes utilisés dans les haies sont également régulièrement toxiques. La toxicité de la quasi totalité des feuilles des arbustes à feuillage persistant est établie. Un exemple frappant est le laurier rose qui est, malheureusement, trop souvent utilisé dans les jardins. Les feuilles sont extrêmement toxiques et une seule d’entre elle suffit à tuer un chat ou un petit chien. C’est également le cas des rhododendrons, très fréquents dans les jardins et les parcs, qui sont également très toxiques. Au niveau indigène, un exemple est le sureau noir, dont les fleurs sont comestibles et ont de nombreuses vertus, mais les feuilles et les fruits qui ne sont pas encore mûrs sont toxiques.

    Il l’aura compris, il est plus aisé de lister les plantes qui ne sont pas toxiques plutôt que celles qui le sont. C’est d’ailleurs la méthode utilisée par le « centre antipoison belge » qui reprend sur son site Internet la liste des plantes « peu ou pas toxiques ». Le centre antipoison belge a également édité une brochure présentant les plantes les plus toxiques que l’on peut rencontrer. Je l’invite à consulter leur site qui est très bien réalisé : https://www.centreantipoisons.be/nature/plantes.

    En conséquence, il comprendra qu’il est impossible de prévoir des espaces publics sans aucune plante toxique. Il revient donc à chacun de surveiller attentivement et de sensibiliser les plus jeunes, afin d’éviter des accidents. Il en est de même avec les chiens, qui doivent être tenus en laisse, et ne doivent pas manger des feuilles ni, a fortiori, détruire un parterre de fleurs pour déterrer des bulbes et les ingérer.