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L’expansion du moustique tigre en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 600 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/06/2023
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les moustiques tigres seraient de plus en plus présents en Wallonie.

    Aucune personne n'a encore été infectée par l'un de ces virus en Belgique, mais, chaque année, des personnes rentrent infectées d'un voyage à l'étranger

    Dans ce contexte, le projet MEMO+ assure le suivi du moustique exotique Aedes en Belgique sur la base de deux volets indépendants, mais complémentaires : une surveillance passive basée sur une participation citoyenne et une surveillance active basée sur le relevé de pièges.

    La destruction des populations de moustiques détectées dans le cadre du projet « MEMO plus » est à la charge de la Région concernée.

    Madame la Ministre peut-elle faire le point de la situation en cette année 2023 ?

    Quels sont les résultats des mesures opérées durant l'année 2022 ?

    Quelles sont les mesures prises pour lutter contre l'expansion du moustique tigre en Wallonie ?
  • Réponse du 18/10/2023
    • de TELLIER Céline
    Je rejoins pleinement les préoccupations bien légitimes de l’honorable membre concernant les espèces exotiques envahissantes. Comme le met en évidence le rapport d’évaluation de l’IPBES, ces espèces constituent l’une des principales menaces pour la biodiversité à l’échelle mondiale, dans le top 5 des causes d’érosion de la biodiversité plus précisément. Elles menacent aussi bien l’équilibre de notre écosystème, que la santé humaine et animale.

    Depuis le début de mon mandat, j’ai donc augmenté les moyens mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Ces moyens sont mis en œuvre notamment à travers des plans d’actions ciblés, prévus par un arrêté adopté par le Gouvernement à mon initiative.

    Certaines espèces sont émergentes, ou pas encore implantées durablement sur notre territoire. C’est le cas du moustique tigre. À l’issue de cet été et dans la continuité de ce qui avait été observé l’année dernière, plusieurs populations de moustique tigre ont été identifiées dans le cadre du programme de surveillance national auquel contribue financièrement la Région wallonne, le projet « MEMO Plus ». La quasi-totalité de ces populations se situe sur le territoire flamand. Elles y ont été découvertes grâce à la vigilance de citoyens ayant fait remonter l’information via le site participatif mis en place par Sciensano, leader du projet « MEMO Plus ». Sur base des accords actuels, il est de la responsabilité de chaque Région d’assurer la gestion des populations détectées sur leur territoire.

    Pour autant que nous puissions en juger pour l’instant, certaines des populations situées en Flandre peuvent être considérées comme pérennes ; leurs individus ayant survécu aux derniers mois d’hiver que nous avons connus et qui n’étaient pas particulièrement rudes. Signalons encore que des recherches sont menées pour identifier l’origine de ces populations de moustiques.

    En Wallonie, la situation est différente. À l’heure actuelle, des moustiques tigres n’ont été signalés que sur une aire d’autoroute. Il ne s’agit pas d’une population implantée, mais de cas multiples d’introduction par des véhicules transportant des moustiques adultes dans leur habitacle depuis des zones infestées, comme le sud de la France ou le nord de l’Italie. Suivant l’avis des spécialistes, la géographie de cette aire d’autoroute spécifique est défavorable à la dispersion de l’espèce qui a besoin pour s’étendre de zones boisées. Nous ne disposons pas d’autre signalement pour cette espèce en particulier.

    À l’heure actuelle, en termes de moyens, un prestataire de service, la société Avia-GIS, est à notre disposition sur le territoire wallon. Il assure des missions en continu et reste mobilisable en cas d’alerte. Ce prestataire a été désigné par une procédure de marché public.

    Par ailleurs, des discussions entre les différents niveaux de pouvoirs concernés par le moustique tigre ont déjà lieu de manière régulière, notamment avec des acteurs du secteur de la santé. Plus on réduira les possibilités d’implantation des moustiques exotiques, plus on repoussera la possibilité de transmission de maladie.