/

Le projet 12 du Plan de relance de la Wallonie intitulé "Améliorer les incitants à la formation menant à des emplois en pénurie"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 470 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 06/06/2023
    • de LIRADELFO Julien
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le projet 12 du Plan de relance intitulé « Améliorer les incitants à la formation menant à des emplois en pénurie » a pour objectif de mener une réflexion sur les incitants à la formation qui permettraient d'être plus impactant sur la participation des demandeurs d'emploi à la formation aux métiers en pénurie, en vue de répondre aux besoins de main-d'œuvre dans les métiers concernés.
    Plusieurs étapes sont nécessaires à la réalisation de ce projet :
    - promouvoir les dispositifs et incitants existants ;
    - mener une réflexion pour améliorer les dispositifs existants et/ou concevoir un nouvel incitant financier pour les demandeurs d'emploi qui se forment avec succès dans les métiers en pénurie ;
    - négocier les propositions avec les partenaires sociaux et consulter les instances d'avis ;
    - adapter/créer la base légale ;
    - déployer et monitorer le dispositif ;
    - évaluer le dispositif.

    Madame la Ministre peut-elle nous expliquer où elle en est dans la réalisation de ce projet ?
  • Réponse du 26/06/2023
    • de MORREALE Christie
    Voici les initiatives qui ont été prises par le Gouvernement pour répondre de manière immédiate à cette question des métiers en pénurie :
    - poursuite de l’incitant + qui permet aux demandeurs d’emploi de percevoir une prime de 350 euros lorsqu’ils accomplissent une formation, de minimum quatre semaines, menant à un métier en pénurie ou à une fonction critique ;
    - création de « la prime construction » qui est un incitant de 2 000 euros pour les formations menant aux métiers en pénurie et fonctions critiques du secteur de la construction, du bois et de l’électricité dans le cadre du PRW 315;
    - doublement de l’indemnité de formation pour toute reprise de formation auprès du FOREm et de ses partenaires (centres de compétences, CISP, cellules de reconversion…) qui s’élève depuis janvier 2023 à deux euros par heure de formation réalisée.

    J’ai veillé à ce que ces mesures fassent l’objet d’une concertation et d’un suivi étroit avec les partenaires sociaux dans le cadre des projets prioritaires du Plan de relance.

    En ce qui concerne plus précisément le projet 12, il vise à mener une réflexion sur les incitants à la formation qui permettraient d’être plus impactant sur la participation des demandeurs d’emploi à la formation aux métiers en pénurie, en vue de répondre aux besoins de main-d’œuvre dans les métiers concernés.

    Il m’a semblé que pour répondre à ces enjeux, la détection ainsi que l’information relative aux fonctions critiques et métiers en pénurie apparaissent comme une étape essentielle.

    Dans ce cadre, il est prévu de présenter prochainement au Gouvernement un projet couvrant deux volets : un volet "enquêtes auprès des entreprises" et un volet "visualisation des données" afin de bénéficier de financements du Plan de relance.

    J’ai donc chargé le FOREm, comme chaque année, de réaliser un travail de détection et de diffusion de l’information relative aux métiers en tension en Wallonie. Ce processus est enrichi par différentes sources permettant de compléter le travail de détection et de mieux cerner les causes des tensions décelées pour ces métiers.

    Les technologies et les outils évoluent et offrent de nouvelles perspectives dont il s’agit de se doter afin de poursuivre ce processus d’amélioration.

    Il s’agit aussi de s’inspirer de ce qui est fait dans les autres pays d’Europe, afin de pouvoir ainsi compléter les outils existants par des approches innovantes ayant déjà fait leurs preuves au-delà des frontières régionales ou nationales.

    Sur mon initiative, un groupe de travail est en train de brosser les opportunités sur lesquels travailler plus en avant dès septembre prochain.

    Deux pistes sont, à ce jour, proposées pour éventuel développement :

    1. À l’instar de l’enquête annuelle sur les besoins de main-d’œuvre en France réalisée par Pôle Emploi, le Projet 12 pourrait contribuer au financement d’une enquête qui viendrait compléter la méthode actuelle de détection des fonctions critiques et métiers en pénurie en sondant les intentions de recrutement des entreprises wallonnes. La plus-value résiderait notamment dans la possibilité de quantifier les besoins des entreprises et de les localiser géographiquement.

    2. Un deuxième projet porte sur la mise en ligne d’une "interface statistique interactive" permettant d’accéder et de visualiser rapidement et de manière « intuitive » les données relatives à la situation de la réserve de main-d’œuvre et les offres d’emploi (dont les métiers en pénurie) en Wallonie.

    Concernant le volet évaluation du dispositif, des réunions préparatoires ont été organisées entre le Forem, l’IWEPS et Dulbea dans le cadre d’une convention signée entre les trois organismes et qui prévoit la mise en place d’une évaluation du dispositif qui sera, dans sa phase descriptive, réalisée par l’IWEPS. Une première réunion d’un groupe technique réunissant les chercheurs de l’IWEPS et l’AMEF s’est tenue le 15 juin afin de déterminer les différentes pistes d’analyses possibles en fonctions des données disponibles.