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Le projet 21 du Plan de relance de la Wallonie intitulé "Mettre en œuvre le Certificat de compétence professionnelle (CCP)"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 479 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/06/2023
    • de LIRADELFO Julien
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le projet 21 du Plan de relance intitulé « Mettre en œuvre le Certificat de compétence professionnelle (CCP) » a pour objectif de créer une certification professionnelle commune aux cinq autorités compétentes en matière de certification professionnelle : FOREm, IFAPME, Bruxelles Formation, SFPME et Consortium de validation des compétences (CVDC). Cette certification plus claire et lisible permettra d'une part de faciliter l'information aux entreprises sur les compétences des candidats, et d'autre part de mieux accompagner les parcours de montée en compétences des Wallons (reprises de formation et d'études, mobilité professionnelle).
    Parallèlement, le projet prévoit de déployer plus largement l'offre et l'accès à la validation des compétences en Wallonie.

    Madame la Ministre peut-elle nous expliquer où elle en est dans la réalisation de ce projet ?
  • Réponse du 26/06/2023
    • de MORREALE Christie
    Le Certificat de compétence professionnel (CCP) trouve son origine à la suite du constat de l’existence de cinq certifications professionnelles proches :
    1. Cecaf de Bruxelles Formation ;
    2. Cecaf du FOREm ;
    3. Cecaf de l’IFAPME ;
    4. Cecaf du SFPME ;
    5. Titre de compétence du Consortium de VDC.

    Découlant de ce constat, certaines personnes certifiées se retrouvent avec deux certifications pour les mêmes compétences. J’ai donc pour objectif de remplacer ces cinq certifications par une seule et unique certification professionnel commune : le CCP.

    L’objectif visé est double : d’une part, deux voies, la formation et/ou la validation des compétences, menant à une seule et même certification reconnue par tous avec les mêmes effets de droits. D’autre part, la simplification en termes de lisibilité pour les bénéficiaires qu’ils soient travailleurs avec ou sans emploi et les utilisateurs qu’ils soient employeurs, secteurs, opérateurs, etc.

    La mise en place du CCP présente d’autres plus-values :
    • réunir et garantir dans le CCP les effets de droit actuels du Titre et des Cecaf. Il s’agit de 32 textes à réunifier ;
    • reconnaître ces certifications entre opérateurs d’enseignement, de formation et de validation (OEFV) pour rendre automatiques les passerelles et donc sécuriser et fluidifier les parcours de montée en compétence (upskilling) et de reconversion (reskilling) ;
    • cette certification sera désormais digitalisée avec un soutien pour réduire la fracture digitale, matérialisée par un « spécimen de type portfolio » assurant la lisibilité de l’ensemble des compétences professionnelles maitrisées par la personne et permettant la progression dans la certification ;
    • un partenariat fort, de la conception au passage des évaluations, avec les interlocuteurs sociaux ; des concertations permanentes entre interlocuteurs sociaux sectoriels et interprofessionnels et les opérateurs d’enseignement, de formation professionnelle et de la validation des compétences.

    Quelle que soit la manière d’acquérir des compétences professionnelles associées à un métier, tout travailleur avec ou sans emploi pourra, avec le CCP, voir ses compétences professionnelles certifiées, et donc reconnues officiellement par trois gouvernements, les interlocuteurs sociaux et sectoriels, ainsi que cinq opérateurs publics de formation, d’enseignement et de validation.

    Après concertation entre Bruxelles, la Wallonie et la Communauté française en 2022, des groupes de travail ont été relancés entre les cabinets et les opérateurs d’enseignement de promotion sociale, de formation professionnelle et de validation des compétences :
    - ces groupes de travail ont pour mission de produire un texte (révision de l’accord de coopération relatif à la validation) instituant le Certificat de compétence professionnel et le mode de fonctionnement de ce dispositif ;
    - ce texte est en cours de finalisation pour concertation et adoption ;
    - le soutien que ce projet a obtenu de la part du PRW, pourra sur cette base être activé pour créer tout particulièrement la base de données commune aux opérateurs qui permettra d’assurer la reconnaissance inter-opérateurs des CCP délivrés.

    Je ne peux clôturer cette réponse sans faire le lien avec le projet 21.b du PRW qui se donne pour objectif de déployer plus largement la validation des compétences en Wallonie », spécifiquement de mieux rencontrer les besoins en certification professionnelle des travailleurs de Wallonie - avec ou sans emploi -, en développant des services de validation des compétences dans des métiers en demande sur le marché de l’emploi.

    Développer la validation des compétences permet de contribuer au nécessaire renforcement des compétences en Wallonie et à leur reconnaissance par l’ensemble des acteurs du monde du travail.

    Ainsi, c’est au travers de deux activités que vient se concrétiser cet autre projet :
    - le renforcement des épreuves de validation des compétences accessibles aux publics wallons et ;
    - la mise en œuvre du Fonds de développement wallon de la Validation des Compétences.

    La validation des compétences et la collaboration entre entités sur les questions de formations professionnelles sont au cœur de mon action en faveur d’une meilleure inclusion sociale.