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Les chiffres du tourisme wallon

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 391 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 07/06/2023
    • de DESQUESNES François
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Lors du discours sur l'État de la Wallonie ce 31 mai, le Ministre-Président a déclaré ceci : « Quant à notre potentiel touristique, il est énorme. En 2022, plus de 9 millions de nuitées ont été enregistrées. Le tourisme représente 4 % de notre PIB régional. »

    Madame la Ministre peut-elle m'indiquer quel est le nombre de nuitées établi par l'Observatoire du tourisme pour les années 2019, 2020, 2021 et 2022 ?

    Quelle est la ventilation, pour chacune de ces années entre les différentes catégories d'hébergement (hôtels, tourisme de terroir, tourisme à la ferme, camping, etc.) ?

    Quelle est la valeur des 4 % du PIB wallon évoquée et quelle est la ventilation entre les différents services touristiques pour la dernière année connue ?

    Existe-t-il une évaluation ou estimation de l'emploi touristique en Wallonie ?

    Quelles sont les données plus récentes en ETP ?

    Connaît-on le rapport entre les emplois permanents et les emplois saisonniers ?

    Quels sont les autres macro-critères d'évaluation de mesure du tourisme disponibles en Wallonie ?
  • Réponse du 11/07/2023 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    Le bilan du tourisme en Wallonie pour l’année 2022 est, je le confirme, tout à fait positif. Selon les chiffres de Statbel, analysés par l’Observatoire wallon du Tourisme (OwT), la Wallonie enregistre une augmentation de 6,3 % du nombre total de nuitées par rapport à 2019, soit une hausse encore supérieure à celle observée chez nos voisins.

    Comme l’honorable membre peut le constater (voir annexe), suivant les catégories d’hébergement, l’évolution est même encore plus marquée par rapport à 2019. Ainsi, les hôtels ont performé de 5 %, les campings de 8 %, les hébergements de terroir, les villages de vacances/centres de tourisme social de 7 %.

    En ce qui concerne les 4 % du PIB wallon, il s’agit de la valeur ajoutée brute estimée du secteur du tourisme wallon dans la valeur ajoutée brute de l’économie wallonne en 2020. Cet indicateur est calculé conjointement par l’OwT et l’IWEPS depuis 2022. Il n’existe actuellement pas de ventilation entre les différents services touristiques.

    Deux approches ont été utilisées pour établir le poids économique. La première (nommée « définition large du tourisme ») prend en compte l’intégralité de l’activité des secteurs considérés comme « industries du tourisme ». Elle permet d’effectuer de manière plus fiable des comparaisons internationales et régionales. Cependant, elle ne tient pas compte du fait que seule une partie de l’activité de nombreux secteurs couverts n’est pas générée par des touristes.

    Pour la deuxième (nommée « définition restreinte du tourisme »), seule la part liée spécifiquement aux activités des touristes - séjours et excursions - est prise en compte. Cela nécessite des calculs d’estimations, mais permet d’approcher plus précisément l’objet statistique étudié. C’est cette approche qui est de plus en plus privilégiée dans la pratique statistique.

    Toujours dans le cadre de sa collaboration avec l’IWEPS, l’OwT a réalisé une estimation de l’emploi salarié dans le secteur. Les données les plus récentes portent sur 2021. Selon que l’on utilise la définition restreinte ou large du tourisme telles que décrites ci-dessus, les résultats sont les suivants :
    - 17 525 postes de travail et 10.519 ETP pour le secteur du tourisme avec la définition restreinte ;
    - 58 558 postes de travail et 38.595 ETP pour le secteur du tourisme avec la définition large ;
    - 84 000 postes de travail pour l’emploi salarié et l’emploi indépendant du secteur du tourisme avec la définition large.

    Il n’existe pas de calcul basé sur des données exhaustives permettant de connaître le rapport entre les emplois permanents et saisonniers. Toutefois, les résultats d’une récente enquête sur les difficultés de recrutement dans le tourisme, réalisée par l’OwT et le Centre de compétences Tourisme du FOREm, indiquent que le nombre moyen de travailleurs minimum dans le secteur est de 11,3 et qu’il monte à 20,4 en période de pic de fréquentation.

    Ces indicateurs, poids économique et emploi touristique, seront actualisés d’ici la fin de l’été.

    Par ailleurs, l’OwT va mettre en place toute une série de nouveaux indicateurs en relation avec la durabilité et ses trois composantes. Il s’agira de mesurer l’impact environnemental et social du tourisme notamment.

    Une analyse des flux dans les espaces naturels est également en cours ainsi qu’un sondage clientèle et une étude de fond sur l’impact de la réforme des rythmes scolaires débutera quant à elle à l’automne prochain.