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La reconversion du site Virginal Paper à Ittre

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 774 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 09/06/2023
    • de ANTOINE André
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Fin décembre 2021, des contrôleurs de l'auditorat du travail et de policiers ont effectué une « descente » sur le site de Virginal Paper afin d'arrêter le dépiautage des installations opéré par la firme polonaise TNT. En effet, au lendemain de la faillite de la société Virginal Paper en 2019, le matériel avait été vendu aux enchères et l'opération devait permettre de nettoyer le site afin de permettre à la SOGEPA de le valoriser.

    Comme dans tout site industriel d'un certain âge, l'amiante est présent dans certaines parois et autres gaines de protection. Des scellés ont été apposés et la reconversion du site n'était donc pas dans l'immédiat…

    Aujourd'hui, deux ans plus tard, la commune ainsi que les riverains sont satisfaits du repreneur dès lors qu'il s'agit d'une entreprise locale spécialisée dans le curage et le traitement des boues.

    Néanmoins, il s'agit d'un chantier titanesque qui va prendre entre 10 et 15 ans pour cette PME.

    Wallonie Entreprendre, via la SPAQuE, est-elle intervenue dans cette transition ? Des subsides ont-ils été octroyés à la PME ? Si oui, à quelle hauteur et pour quels objectifs ?

    Qu'en est-il de l'assainissement du site ? Un calendrier est-il d'ores et déjà arrêté ?

    Bref, le long du canal, l'ancienne station d'épuration laisse peu à peu la place au traitement de boues et d'argile qui seront revalorisées par après. Une économie circulaire et locale qu'on ne peut qu'encourager ! Que deviendront les autres parties du site ?

    Le BW manque de terrains industriels. Monsieur le Ministre compte-t-il s'associer au projet actuel une intervention de l'inBW ou de la SARSI afin d'accélérer le rythme d'assainissement ?
  • Réponse du 04/07/2023
    • de BORSUS Willy
    La Wallonie, au travers de Wallonie Entreprendre, a procédé à la vente du site de Virginal le 30 juin 2022. Elle n’en est dès lors plus propriétaire depuis cette date. Lors de cette vente, il a été convenu entre les parties et acté que le repreneur du site était subrogé dans tous les droits et obligations du cédant vis-à-vis des acheteurs des machines à papier et de découpe encore sur le site. C’est donc lui qui traite directement à présent avec les acheteurs des machines et équipements pour leur enlèvement définitif.

    La procédure entamée par l’Auditorat du Travail à l’encontre des sous-traitants se poursuit, mais est rendue compliquée vu le caractère international du dossier.

    Le repreneur du site est effectivement un entrepreneur local qui veut y développer une série d’activités, dont le retraitement de boues non polluées et de curage dans un contexte d’économie circulaire en Brabant wallon.

    Ni Wallonie Entreprendre ni la SPAQuE n’ont été sollicitées par le repreneur du site pour intervenir financièrement dans la transition au niveau des activités, ce dernier ayant obtenu les crédits nécessaires auprès de ses banquiers. Nous n’avons pas d’informations relatives à des subsides éventuels que le repreneur du site aurait sollicités et obtenus.

    Lors de la vente du site, les différentes études de caractérisation, d’orientation et d’assainissement ont été transmises au repreneur ainsi qu’une estimation des coûts engendrés par la dépollution. Il a donc acquis le site en parfaite connaissance de cause. Il a été tenu compte de l’assainissement dans le prix de vente du site qui a été revu en fonction. La dépollution du site est à charge du repreneur du site qui décide des travaux et de l’établissement d’un calendrier.

    À notre connaissance, le repreneur cherche à valoriser les autres parties du site en les mettant en location au profit d’artisans locaux, de professions libérales et d’entrepreneurs désireux de s’implanter sur le site.

    À nouveau, c’est contractuellement le repreneur qui est en charge de la gestion du site et de son assainissement ainsi que de tous les travaux à y faire effectuer en vue de son développement. C’est à lui à faire appel aux institutions à même de l’accompagner si nécessaire.