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La présomption de sécheresse

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 780 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 09/06/2023
    • de FONTAINE Eddy
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Voici un mois que les sols wallons n'ont pas connu de précipitations. Les relevés d'Uccle indiquent une absence de pluie depuis le 15 mai. L'inquiétude grandit parmi les agriculteurs au vu de l'état très sec des sols.

    Pourtant, le début du printemps a connu des épisodes avec de fortes précipitations. Les sols étaient gorgés d'eau et nombre de semis avaient dû être postposés comme la betterave et le maïs ou encore le froment. Ces cultures nécessitent la présence d'eau au printemps pour s'enraciner et se développer correctement.

    La Cellule d'expertise sécheresse du Centre régional de crise composée des interlocuteurs du secteur de l'eau en Wallonie (le SPW, Aquawal et les acteurs de la production et de la distribution de l'eau potable) s'est réunie le 17 mai et indiquait une situation au-dessus de la normale au vu des précipitations des mois de mars et avril.

    La hausse des températures ne rassure pas les agriculteurs. Ils sont préoccupés sur le devenir de leurs cultures et les rendements qu'ils pourront produire cette année. Ils craignent connaître un nouvel épisode de sécheresse sévère comme l'été 2022.

    Quel est l'avis du Centre régional de crise sur l'état de la situation de sécheresse en Wallonie à la mi-juin ? Quelles sont les prévisions pour l'été ?

    Comment cette situation est-elle vécue par les agriculteurs wallons ?

    Monsieur le Ministre peut-il rassurer les agriculteurs sur l'accès à l'eau durant l'été 2023 ?

    Quels sont les premiers retours des encodages sur l'application « Dégâts agricoles » dans PAC on Web ?
  • Réponse du 06/07/2023
    • de BORSUS Willy
    Les débits des cours d’eau qui s’étaient maintenus à des niveaux assez élevés jusqu’à la mi-mai, mais ils ont connu une baisse rapide jusqu’à atteindre des niveaux d’étiage estival assez bas à la suite de l’absence de précipitation jusqu’à la troisième semaine de juin. Les pluies de ces derniers jours ont inversé la tendance, mais le niveau des cours d’eau peut redescendre assez vite en l’absence de précipitations. Le niveau des cours d’eau reste l’objet d’une attention particulière.

    Le niveau des nappes d’eau souterraine se situe dans la moyenne plutôt haute des niveaux de ces dernières années à la même époque, grâce à la recharge qui s’est poursuivie durant les mois de mars, avril et mai.

    Il est impossible de faire des prévisions pour l’ensemble de la période estivale, ni de prédire aujourd’hui ce à quoi on peut s’attendre en juillet ou en août.

    Pour les craintes des agriculteurs, il n’y a pas encore à notre connaissance de préoccupations clairement exprimées. Les conditions sèches que nous avons connues ont permis de réaliser et de terminer les travaux d’implantation de cultures de printemps qui n’avaient pas pu être effectués durant le mois d’avril (betteraves, pommes de terre). Ces conditions ont également permis d’implanter le maïs dans de très bonnes conditions et de procéder à des récoltes de fourrage d’excellente qualité et très satisfaisantes en termes de volumes. Il est cependant clair que le vent du nord favorise la sécheresse et que les sols peu profonds ont commencé à souffrir.

    En ce qui concerne l’accès à l’eau, les agriculteurs qui ont un permis de captage d’eau souterraine ou de surface peuvent disposer de la ressource dans la limite des conditions fixées par celui-ci. Pour ce qui est des prélèvements temporaires dans les eaux de surface, ceux-ci ne sont permis qu’aux propriétaires de parcelles situées en bordure de ceux-ci et uniquement sur ces parcelles. En cas de faibles débits, ce qu’on ne peut prévoir aujourd’hui, tant le niveau des cours d’eau peut évoluer rapidement dans un sens ou dans l’autre en fonction de la météo, le prélèvement, dans les conditions que je viens de rappeler, sera très limité, voire impossible.

    Concernant l’encodage dans l’application PAC on Web pour les dégâts 2022, le dernier relevé au 20 juin fait état de 4 237 formulaires encodés. Un mail de rappel a été envoyé à la mi-juin aux producteurs qui n’avaient pas soumis de formulaire de dégâts ou dont le formulaire était en statut « en cours ».