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L'utilisation du dioxyde de carbone pour lutter contre le réchauffement climatique

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1162 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 09/06/2023
    • de LOMBA Eric
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La sobriété et l'efficacité énergétique passent par le renforcement des énergies renouvelables et la diminution des énergies fossiles qui sont désormais incontournables pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre.

    La décarbonation de notre économie passera aussi par la capture, la réutilisation, le stockage et le transport du CO2 produit. Il faut déployer une meilleure gestion des émissions de CO2 qui ne peuvent être évitées.

    Aujourd'hui, certain secteur d'activités comme les exploitants de carrières de calcaire, pour produire de la chaux par exemple, utilisent des procédés énergivores et pour lesquels il est difficile de ne pas émettre de CO2. Néanmoins la technologie permet de capter le CO2 émis, de le transformer et de le réutiliser.

    Quelles actions mène Monsieur le Ministre pour soutenir les secteurs d'activités qui veulent investir dans des installations afin de réutiliser le CO2 rejeté dans l'atmosphère ?

    Des soutiens existent-ils pour acheminer le CO2 par pipeline jusqu'à un lieu d'enfouissement géologique ?

    Quels régimes de soutien envisage-t-il de mettre en place pour les industries grosses émettrices de CO2 ?
  • Réponse du 28/07/2023
    • de HENRY Philippe
    Comme l’honorable membre le relève, il est à la fois primordial de tout mettre en œuvre pour produire le moins de CO2 possible, d’une part, et de mieux gérer le CO2 qui ne peut être évité, d’autre part. Ce double enjeu est crucial en termes climatique et économique.

    Je travaille sur plusieurs axes concomitamment afin de faciliter la décarbonation de l’industrie wallonne, notamment les secteurs de la chaux et du ciment dont le processus de fabrication génère des émissions de CO2 importantes liées à la décarbonatation du calcaire.

    Comme il le sait sans doute, je travaille en premier lieu sur l’élaboration d’un décret relatif au transport du CO2. Je viens de le déposer sur la table du Gouvernement wallon analyse, afin qu’il passe rapidement en première lecture.

    Je travaille par ailleurs à la conclusion d’accords bilatéraux avec les pays voisins afin de faciliter l’accès aux zones de stockage de CO₂ ouvertes à cette fin. L’accord avec les Pays-Bas devrait par exemple être signé prochainement afin d’envoyer un signal clair vers le secteur.

    Par ailleurs, deux appels à projets pilotes ont été lancés dans le cadre du Plan de relance wallon :
    - ainsi, le projet 67, qui relève directement de mes compétences, vise le développement expérimental de projets pilotes industriels en Wallonie pour la capture, le transport, l’utilisation ou la séquestration du CO2. L’appel à projets, qui se clôturera le 21 août, est doté d’un budget de 8 millions d’euros ;
    - par ailleurs, le projet 72 géré par les services du Ministre Borsus vise à soutenir de façon plus large la décarbonation des entreprises et notamment les entreprises intensives en énergie.

    Enfin, il existe des soutiens européens non négligeables dans ce domaine. Citons par exemple le Fonds d’Innovation européen financé par les revenus de la mise aux enchères d’une partie des quotas de l’ETS. Ce fonds donne la possibilité aux entreprises européennes de présenter des projets de rupture (notamment CCS/CCU) pour accéder à des financements très conséquents. Certaines entreprises implantées en Wallonie ont déjà soumis des projets et je les soutiens dans leur démarche.