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Le port du casque pour les cyclistes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 404 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 09/06/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le récent accident du Premier Ministre Alexander De Croo a relancé le débat sur le port du casque obligatoire pour les cyclistes. Suite à une chute à vélo, il avait reconnu que sans le casque, il aurait été sans doute plus gravement touché.

    Selon une étude menée par l'institut Vias, la tête du cycliste adulte est touchée dans un accident sur trois. Chez les enfants cette proportion dépasse un sur deux. Or, le port du casque réduit de 70% le risque de blessure à la tête.

    En France, le port du casque est obligatoire pour les moins de 12 ans alors que chez nous, aux Pays-Bas ou en Allemagne ce n'est pas le cas.

    Madame la Ministre a-t-elle eu des discussions en ce sens avec Vias, l'AWSR et son homologue du Gouvernement fédéral ? Qu'en ressort-il ?

    Selon l'AWSR, les cyclistes représentent un accident corporel sur 10 et un décès sur 20. Va-t-elle lancer des campagnes de sensibilisation afin de responsabiliser davantage sur le port du casque ?
  • Réponse du 07/07/2023
    • de DE BUE Valérie
    Personnellement, je regrette, comme l’honorable membre le souligne très justement, que la question du port obligatoire du casque pour les usagers des deux roues, cyclistes certes, mais aussi trottinettistes, soit un sujet qui apparaît comme controversé.

    S’il est indéniablement prouvé que l'utilisation d'un casque réduit la gravité des blessures à la tête des cyclistes en cas de collision ou de chute, certaines associations de promotion des deux roues font état d’études concluant qu’imposer son port pourrait potentiellement avoir un impact négatif, à court terme, sur la popularité du vélo et l'utilisation des services de vélos partagés.

    Il ne me semble pas opportun de réduire ce débat à une vision binaire, car ce dont il doit être réellement question, c’est la sécurité des cyclistes, jeunes ou moins jeunes.

    Certains pays européens se sont déjà positionnés sur le port du casque. Ainsi, le port du casque vélo est obligatoire pour tous en Slovaquie et en Espagne hors agglomération. 13 pays européens l’ont par ailleurs imposé pour les enfants (âge variant entre 10 et 18 ans) : Autriche, Croatie, Espagne, Estonie, France, Islande, Lettonie, Lituanie, Malte, République tchèque, Slovaquie, Slovénie et Suède.

    Comme je l’indiquais, d'un point de vue scientifique, l'efficacité du casque dans la prévention des blessures à la tête et au cerveau est attestée.

    Le port d’un casque vélo lors d’une chute ou collision permet en effet de réduire :
    - à hauteur de 65 %, les risques de blessures graves ou mortelles à la tête ;
    - à hauteur de 50 % les risques de commotions cérébrales ;
    - les risques de fracture du crâne.

    Pour ces raisons, je me suis déjà positionnée favorablement à l’instauration de l’obligation du port du casque pour les cyclistes de moins de 12 ans. Rappelons par ailleurs que le port du casque était plébiscité par les citoyens lors de la consultation organisée dans le cadre des États généraux de la sécurité routière en 2020.

    C'est pourquoi, l’organisme wallon en charge de la sécurité routière, l’AWSR prend soin d’ajuster ses communications en tenant compte du fait que le port du casque est bénéfique en cas d’accident ou de chute.

    Via ses actions, campagnes de sensibilisation et formations, il insiste sur le fait qu’il s’agit d’un équipement de sécurité efficace et indispensable, quel que soit l’âge de l’usager de la route.

    Outre l’incitation au port du casque, l’utilisation d’un véhicule en bon état (pneus, freins, éclairage, chasuble …), la visibilité et le respect du Code de la route (notamment les distances de sécurité) par l’ensemble des usagers favorisent une cohabitation sereine entre les usagers.

    Dans ce contexte, je prévois, en collaboration avec l’AWSR, une large campagne de communication à destination des modes actifs autour de ces différentes thématiques en vue de renforcer leur sécurité.