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Les difficultés rencontrées par le jardin botanique de Liège face à la crise énergétique

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 614 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 12/06/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Plus de 5 000 plantes du monde entier, 170 espèces d'arbres, la plus grande collection de plantes carnivores d'Europe et pas moins de 8 associations dédiées à l'environnement : la faune et l'éducation permanente forment l'identité du jardin et des serres du jardin botanique de Liège.

    Depuis 1970, le jardin est la propriété de la ville de Liège laissant place à une mise à disposition de ses lieux pour l'espace public. L'Institut de Botanique devient, en partie, le lieu abritant les bureaux d'associations essentiellement actives dans le domaine de la nature et de l'environnement, une salle classée de travaux pratiques et le Centre Régional d'initiation à l'Environnement.

    Depuis 2013, les serres, quant à elles, sont devenues propriété et gestion du Service public de Wallonie. Celles-ci contiennent de nombreuses plantes rares. Des plantes qu'il faut maintenir à bonne température été comme hiver, avec deux chaudières vieilles de 20 ans et une toiture à refaire ...

    Les défis liés à l'énergie sont nombreux.

    Des aménagements au sein des serres du jardin botanique sont-ils prévus en vue de faire face à la crise énergétique ?

    La mise en place de panneaux solaires est-elle envisagée ?

    A l'instar de ce qui se fait pour d'autres parcs, un partenariat entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ville de Liège et la Région wallonne est-il envisageable pour permettre à chacun d'exploiter au mieux le Jardin botanique liégeois ?
  • Réponse du 09/08/2023
    • de TELLIER Céline
    Le site du jardin botanique de Liège est constitué de plusieurs parties :
    - le parc du jardin botanique qui appartient et est géré par la Ville de Liège, il va bientôt être l’objet de réaménagements par la Ville ;
    - la Maison liégeoise de l’environnement qui héberge des ASBL et une boutique nature ;
    - les serres du jardin botanique avec ses collections historiques ;
    - le bâtiment occupé par le CRIE de Liège et son ASBL Education-environnement.

    La Région wallonne, via le SPW-ARNE est emphytéote, droit concédé par la Ville de Liège, de ces trois derniers biens depuis 2003 en ce qui concerne les bâtiments, et depuis 2014 pour la partie des serres. La Ville de Liège reste propriétaire de plein droit du parc du jardin botanique.

    Je rappelle également que les façades et toitures des bâtiments, ainsi que les serres, sont classées.

    La Maison liégeoise de l’Environnement (MLE), grâce à une convention, a comme objet la mise à disposition de locaux pour des ASBL investies dans le secteur environnemental. La gestion des serres lui est confiée par marché public. La partie CRIE est gérée par la Direction fonctionnelle et d’appui du SPW-ARNE, avec le concours du CRIE pour ce qui est devoirs de type locatif.

    Les huit associations hébergées au sein de la MLE paient, tout comme la MLE, leurs consommations respectives, ainsi qu’une partie du salaire du personnel de la MLE destiné à gérer le bâtiment. Le SPW-ARNE intervient pour ce qui est des entretiens et travaux qui sont du fait du propriétaire. Le chauffage des serres et les travaux d’entretien et réparation sont directement payés par la DFA du SPW-ARNE, à part les menus travaux pouvant être réalisés par le personnel en charge des serres.

    De nombreux contacts ont lieu entre la DFA, la MLE, les serres et le CRIE. La DFA est représentée au sein du conseil d’administration de la MLE, et elle est bien informée des difficultés liées à l’augmentation des frais énergétiques, qui touche l’ensemble des structures. Les budgets ayant été préparés en 2021 pour l’année 2022, avant la guerre en Ukraine, les augmentations des coûts de l’énergie n’ont pu être intégrées. La situation se prolongeant dans une moindre mesure en 2023, mes services et l’administration réfléchissent à des solutions pour alléger les coûts.

    Pour l’ensemble des bâtiments dont le SPW-ARNE a la charge, notamment les autres bâtiments occupés par les CRIE, des réflexions sont en cours sur des aménagements moins énergivores. Les bâtiments ayant été rénovés il y a une vingtaine d’années, une partie du matériel, comme les chaudières, mis en place à l’époque, est en cours de changement.

    Plus spécifiquement, pour le site de Liège, la mise en place de panneaux photovoltaïques parait, a priori, difficilement réalisable, étant donné que les façades et toitures sont classées. Cet élément devrait être vérifié auprès de l’administration du Patrimoine.