La préservation des essaims d’abeilles
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 623 (2022-2023) 1
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Question écrite du 12/06/2023
- de LEPINE Jean-Pierre
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Cela explique que de nombreux citoyens ont pu constater dans nos campagnes la présence de nombreuses abeilles dans leur jardin.
Les hyménoptères colonisent donc les troncs ou les souches d'arbres. Les apiculteurs, dans le meilleur des cas, mais aussi les professionnels habitués des destructions de nuisibles sont alors sollicités par des citoyens effrayés.
La situation ne semble toutefois pas aussi dangereuse qu'il y paraît, car, selon les apiculteurs, les soldats qui protègent les reines ne seraient pas en mesure de piquer, car leur abdomen est trop gonflé.
L'essaim sera provisoirement présent dans les propriétés et partira dans les deux jours.
Au contraire, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour accueillir ces abeilles migratrices de manière harmonieuse.
Madame la Ministre comprendra dès lors que je souhaite que les citoyens puissent être informés adéquatement afin de préserver le plus grand nombre de nids d'abeilles au vu de leur importance pour la biodiversité.
Madame la Ministre voudrait-elle nous informer des mesures qu'elle souhaite prendre pour informer les citoyens wallons de la situation décrite afin de préserver les essaims en formation compte tenu de la crise rencontrée par le secteur de l'apiculture ?
Réponse du 27/07/2023
- de TELLIER Céline
Pour ma part, il est évident que les mesures en faveur des pollinisateurs sauvages pourraient également favoriser les abeilles domestiques. Ainsi, la stratégie biodiversité 360° englobe un volet lié à la conservation des espèces. Celui-ci comprend notamment la fiche action : « Établir et assurer la mise en œuvre des plans d’actions pour les espèces et habitats plus menacés pour lesquels cet outil s’avère pertinent ». Les pollinisateurs domestiques (en ce compris l’abeille mellifère, Apis mellifera) et sauvages sont concernés par un plan d’action spécifique, en cours d’élaboration au sein de mon administration.
Ce plan wallon s’insère dans un contexte international, européen et national ; ses objectifs propres sont en lien avec les objectifs des différents niveaux, qui se complètent et s’intègrent les uns aux autres. De plus, ce plan s’appuie sur d’autres initiatives déjà menées sur le territoire wallon comme le Plan d’Action en faveur des pollinisateurs sauvages de Belgique et des Hauts-de-France SAPOLL, élaboré par les universités et associations de conservation de la nature ou encore le Plan d’action Apiculture Wallonie, élaboré par le CARI.
De manière plus spécifique, un essaim est, comme il le mentionne, bien qu’impressionnant, totalement inoffensif. Les abeilles, gorgées de miel en vue de reconstruire un nouveau nid, ne pensent qu’à trouver un nouvel abri. Les citoyens doivent y être sensibilisés. Le premier réflexe à adopter lors de la découverte d’un essaim est de contacter un apiculteur, soit directement, soit via la commune sur le territoire duquel l’essaim s’est posé. Bon nombre d’apiculteurs sont identifiés auprès des communes, qui possèdent souvent une liste de personnes disposées à recueillir les essaims. Le CARI (Centre apicole de recherche et d’informations) peut également être contacté, ainsi que les associations apicoles locales. Une liste de ces sections, contactables directement ou via la fédération ou l’union à laquelle elles appartiennent, est disponible sur le site Bee Wallonie. (www.beewallonie.be/wp-content/uploads/2022/12/Catalogue-sections-2022.pdf)