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Les conclusions du Congrès de l’Organisation météorologique mondiale à Genève

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 626 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 13/06/2023
    • de LOMBA Eric
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les plus grands spécialistes en météorologie du monde entier se sont réunis du 22 mai au 2 juin à Genève lors du Congrès de l'Organisation météorologique mondiale, notamment pour discuter des effets du réchauffement climatique sur la cryosphère, qui regroupe banquise, glaciers, calottes polaires et sols gelés en permanence.

    En effet, l'ONU a alerté les scientifiques sur l'urgence de créer une coordination internationale de l'étude des modifications de la cryosphère et de leurs impacts sur la sécurité liée à l'approvisionnement en eau. Au-delà des conséquences du phénomène sur les régions proches que sont l'Arctique et l'Antarctique, les répercussions sont mondiales. La résolution adoptée par les pays membres demande une meilleure coordination des observations et des prévisions, ainsi que sur l'échange de données et de la recherche afin d'anticiper des solutions à trouver pour assurer la sécurité de l'eau partout dans le monde.

    Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de cette résolution ?

    Quelles implications concernent notre pays et notre région dans la surveillance de ce phénomène inquiétant ?
  • Réponse du 13/07/2023
    • de TELLIER Céline
    Je partage naturellement la préoccupation de l’honorable membre quant aux conclusions du Congrès de l’Organisation météorologique mondiale qui s’est tenu fin mai à Genève.

    La récente résolution a été adoptée à l’unanimité et souligne la gravité croissante de ce phénomène de réduction rapide de la cryosphère.

    Les conséquences au niveau mondial seront nombreuses, allant de la montée des eaux à la disponibilité en eau dans de nombreuses régions dont les fleuves sont alimentés par les glaciers, sans oublier la fonte des pergélisols qui risque d’accélérer le réchauffement via la libération massive de méthane.

    BELSPO recense de nombreux scientifiques belges de renommée internationale qui étudient la cryosphère et son évolution. La Belgique participe depuis longtemps aux programmes de l’Agence Spatiale européenne en matière d’observation de la terre et s'est dotée de son propre programme national de soutien à la recherche en observation de la Terre, le programme STEREO (Support To Exploitation and Research in Earth Observation).

    Ce programme, géré par la direction « Recherche et Applications Spatiales » de la Politique scientifique belge (BELSPO), offre aux universités, aux institutions scientifiques publiques et aux organismes de recherche sans but lucratif belges des opportunités et outils pour le développement d'une expertise en observation de la Terre et l’utilisation scientifique maximisée des données satellitaires et aériennes.

    Ceci étant, le suivi des modifications de la cryosphère et de leurs impacts sur la sécurité liée à l'approvisionnement en eau relève plus de la recherche scientifique que de l’environnement au sens strict et s’écarte donc de mes compétences directes, même si je soutiendrai activement toute initiative en la matière.