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Le développement des infrastructures cyclables dans les territoires peu urbanisés

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1189 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 13/06/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Moins urbanisés et moins dense en population, les territoires dits ruraux n'en sont pas moins attractifs notamment en matière touristique et l'usage du vélo ne s'y fit pas sans risque au regard de la croissance physique du charroi agricole.

    Comment Monsieur le Ministre développe-t-il plus spécifiquement la politique d'aménagement des infrastructures cyclables dans les territoires peu urbanisés et peu peuplés ?

    Quel est le service en charge de la matière et quelles sont les spécificités sur lesquelles le travail se porte ?

    Quels sont les budgets alloués aux territoires ruraux et quelle est la proportion par rapport au territoire urbain ?

    Comment s'effectue le maillage ?
  • Réponse du 04/08/2023
    • de HENRY Philippe
    En matière d’infrastructure, la programmation des aménagements cyclables s’appuie sur des besoins identifiés localement, sans que la variable urbain/rural n’entre dans les critères tels quels.

    Il n’y a donc pas de répartition précise des investissements entre milieu rural ou urbain, ce qui nécessiterait par ailleurs une définition précise entre rural ou urbain.

    Cependant on ne peut pas dire que le « milieu rural » ait été délaissé en matière d’aménagements cyclables. Une majeure partie des 1481 km de RAVeL ou des 1950 km d’itinéraires cyclable longue distance balisés sillonne la Wallonie rurale ou semi-rurale.

    La Wallonie soutient les acteurs locaux dans la mise en œuvre de leur politique cyclable, et c’est bien entendu le cas des communes rurales.

    Une série de communes rurales ont bénéficié de l’appel à projets Wallonie cyclable de 2020. Le budget total de celui-ci s’élève à plus de 61 millions d’euros. Quant au droit de tirage PIMACI inscrit dans le décret politique cyclable du 24 novembre 2022, il concerne l’ensemble des communes wallonnes. Le montant total prévu pour le PIMACI est 210 millions d’euros. On peut aussi citer les subventions aux communes de Rendeux pour l’aménagement de deux passerelles sur l’Ourthe ou encore les subventions aux communes de Ohey, Gesves, Assesse et Yvoir pour des compléments de budget permettant la concrétisation de l’aménagement du ViciGAL.

    Un grand nombre de communes rurales, principalement situées dans la Province de Luxembourg réalisent des liaisons intervillages de type chemins réservés à la circulation agricole et aux modes de déplacements doux (piétons, cyclistes …). En ce qui concerne les connexions au sein d’un même village, de nombreuses bandes cyclables suggérées sont créées.

    En outre, de plus en plus de communes réfléchissent à l’aménagement de cheminements à destination des écoles, des commerces ou d’autres services proposés dans les villages.

    Le développement du maillage cyclable est une responsabilité partagée par la Région, les communes et d’autres acteurs tels que les provinces, les GALs ou les intercommunales. Il n’y a pas un service en charge spécifiquement du développement des infrastructures cyclables en territoire peu dense.

    Le réseau des points nœuds, porté par les provinces ou d’autres acteurs supra-communaux, couvre désormais une bonne partie de la Wallonie, et se développe, notamment en provinces de Luxembourg et de Liège. Il s’accompagne d’interventions permettant son amélioration progressive et sa sécurisation.

    Le réseau cyclable structurant à vocation utilitaire projeté, qui par endroits se confondra au réseau récréatif, tel que défini par le décret politique cyclable du 24 novembre 2022, va être défini progressivement pour couvrir toute la Wallonie, en collaboration avec les communes et les usagers cyclistes utilitaires.

    Si les cyclostrades ne couvriront pas les territoires les moins denses, ceux-ci disposeront d’un réseau maillé de liaisons cyclables fonctionnelles supralocales, défini en collaboration avec les communes, les acteurs locaux et les usagers cyclistes.

    C’est sur ce réseau que se concentrera une partie des moyens à venir.