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La consommation énergétique et la mise en place des bornes de rechargement pour véhicules électriques durables

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1190 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 13/06/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'installation des bornes de rechargement représente un défi conséquent lorsqu'on se s'intéresse à son fonctionnement et son mode de consommation énergétique. Ainsi, se pose alors la question du développement durable des bornes de recharges en Région wallonne.

    Comment les bornes de recharges sont-elles raccordées au réseau d'électricité ?

    Avec quelle énergie sont-elles utilisées et mises en fonction ?

    Quelle est la consommation énergétique d'une borne de recharge en Région wallonne ?

    L'installation et la mise en fonction des bornes de rechargement sont-elles « durables » ?

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre concernant cet aspect-là de la thématique du futur parc automobile électrique en Région wallonne ?
  • Réponse du 04/08/2023
    • de HENRY Philippe
    Je dois avouer ne pas comprendre la pertinence de la première sous question : « comment les bornes de recharge sont raccordées au réseau électrique ».

    Les bornes de recharge ne sont pas un appareil électrique à part entière, mais bien un outil électrique comme les autres.

    C’est-à-dire, pour des bornes de faible puissance (22kW ou inférieure), le raccordement se fait de manière similaire à un appareil électroménager. Par exemple, si un citoyen veut ajouter une borne de rechargement à son domicile, il suffit de tirer un câble du disjoncteur dans le coffret électrique à la borne de rechargement en question. Par contre, il est possible que le citoyen doive effectuer un renforcement de son compteur si la puissance autorisée n’est pas suffisante.

    Pour les bornes de plus grandes puissances, comme pour certains appareils électriques de grosses puissances, il faut passer par des cabines haute tension, des transformateurs et des redresseurs pour acheminer le courant et passer du courant alternatif au courant continu.

    Les énergies utilisées pour alimenter les bornes de rechargement correspondent également aux autres appareils électriques. La borne utilise ce qui est disponible sur le réseau. Il est également possible de relier directement les bornes à des panneaux photovoltaïques, comme c’est le cas pour la consommation électrique des ménages ou pour la consommation électrique d’entreprises qui disposent de panneaux photovoltaïques. Par contre, les opérateurs de borne peuvent favoriser les énergies renouvelables en assurant une fourniture de recharge 100% renouvelable. Même si, physiquement, tous les électrons qui arrivent vers les bornes de rechargement ne sont pas issus de production renouvelable, le contrat d’électricité de l’opérateur est lui 100 % renouvelable.

    Pour le projet de déploiement des bornes de rechargement de la Région wallonne sur le domaine public, il est prévu dans le cahier des charges que l’opérateur doit fournir de l’électricité 100 % renouvelable.

    Pour sa question sur la consommation, je suis obligé de répondre à l’honorable membre la même chose : c’est le même principe que pour tout appareil électrique. Tout dépend de la puissance et de la fréquence d’utilisation de la borne. S’il a une borne de 22kW qui est utilisée 8h par jour, il a une consommation annuelle de :

    22*8*365/1000 = 64,24 MWh.

    Concernant la question de la durabilité de la borne, c’est une question très pertinente. Aujourd’hui, très peu d’opérateurs fournissent des informations sur cette donnée alors qu’elle est essentielle pour répondre à l’entièreté des critères écologiques. Ceci est dû à la croissance récente de ce type d’équipement. Aujourd’hui, il n’y a que très peu de bornes de chargement en fin de vie. Cependant, il est possible d’imposer aujourd’hui une utilisation maximale de l’équipement afin d’éviter des infrastructures à l’abandon. La qualité de l’équipement est une donnée très importante pour éviter cette dérive. Ce critère sera également précisé dans le cahier des charges du déploiement de la Région wallonne.