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La lutte contre les mutilations génitales féminines

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 499 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 14/06/2023
    • de ROBERTY Sabine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines (GAMS) a récemment lancé une campagne de prévention au niveau national contre l'excision. Cette campagne est volontairement menée en prévision des départs en vacances, périodes particulièrement à risques. Pour rappel, en 2022, une étude réalisée à la demande de la secrétaire d'État à l'Égalité des chances montrait que 12 000 jeunes filles étaient alors exposées au risque de subir ces types de mutilations. Un chiffre qui est donc loin de diminuer avec les années.

    Parmi les actions de sensibilisation étaient prévus des rencontres dans les écoles, des débats, mais aussi la présentation d'outils à destination des professionnels au travers de plusieurs webinaires.

    Nous connaissons tout l’attachement de Madame la Ministre à la lutte contre ces pratiques inacceptables et depuis le début de la législature, le soutien au GAMS a d'ailleurs été considérablement renforcé. Par ailleurs, le Plan d'action national 2021-2025 de lutte contre les violences faites aux femmes intègre la question des mutilations génitales féminines (MGF) et certaines mesures relèvent de la Wallonie.

    Quelles mesures Madame la Ministre prend-elle pour contrer ce phénomène, pour renforcer la sensibilisation à cet égard et les synergies entre les acteurs concernés ?

    L'année 2023 est la première année d'agrément en promotion de la santé. Les décisions relatives aux demandes d'agréments étaient prévues pour le mois de mars. A-t-elle pu respecter les délais ?

    Le GAMS dispose-t-il d'un agrément dans ce cadre ?

    L'opérationnalisation du dispositif a-t-elle pu être mise en œuvre ? Si non, pourquoi ?

    Comment prend-elle en compte cette question dans le cadre du travail réalisé pour généraliser l'EVRAS ?
  • Réponse du 28/06/2023
    • de MORREALE Christie
    Les décisions relatives aux demandes d’agréments ont bien été prises en mars 2023. D’ailleurs, le GAMS a reçu un agrément en tant qu’opérateur en promotion de la santé. Cet acteur a choisi l’axe 5 comme axe de travail, c’est-à-dire la prévention des traumatismes et promotion de la sécurité. En outre, il a précisé dans sa demande d’agrément qu’il travaillerait sur les objectifs prioritaires suivants :
    - augmenter la culture de la sécurité et de la gestion des risques en Wallonie ;
    - renforcer les capacités de la population à adopter des comportements favorables à leur sécurité et promouvoir des environnements favorables.

    Un travail qui se fera notamment via l’information, la sensibilisation, le développement de la littératie en santé et le plaidoyer ainsi que l’outillage des professionnels.

    Les opérateurs, dont le GAMS, sont invités à rendre leurs programmes d’actions coordonnées pour le 15 juin. Nous pourrons y analyser les actions concrètes qu’ils vont mener sur le terrain pour atteindre ces objectifs.

    L’opérationnalisation du dispositif poursuit donc son cours.

    Par ailleurs, ce sera au Comité de pilotage du plan de suivre les actions menées et d’analyser le travail réalisé. Ce comité intersectoriel se réunira pour la première fois ce 27 juin.

    Ajoutons que la sensibilisation à la problématique des MGF est incluse dans le « Guide pour l’EVRAS : Balises et apprentissages ». Les professionnels s’appuieront sur cet outil pour élaborer et mettre en œuvre les animations EVRAS qui ont notamment comme objectif de : « prévenir la violence sous toutes ses formes dans tout type de relation affective et sexuelle ».