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Le risque de feux de forêt en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 634 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 15/06/2023
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En quelques semaines, la Wallonie a fait face à deux feux de forêt, l'un à la Roche et l'autre dans les Fagnes, à la frontière belgo-allemande. Ce dernier a ravagé plus de 155 hectares de forêt.

    Actuellement, la Wallonie fait face à un risque modéré de feux de forêt, mais il pourrait augmenter en fonction des conditions météorologiques annoncées dans les prochains jours.

    Sous l'égide du Centre régional de crise de Wallonie, une surveillance renforcée aurait été mise en place à la suite de ces deux incendies.

    Madame la Ministre peut-elle nous donner plus d'informations sur les mesures concrètes qui vont être mises en œuvre dans ce cadre ?

    Quels sont les sites sensibles actuellement identifiés et quelles sont les mesures préventives actuellement mises en œuvre ?
  • Réponse du 06/07/2023
    • de TELLIER Céline
    L’accélération des phénomènes climatiques extrêmes nous invite effectivement à analyser les possibilités d’optimiser nos moyens et mesures de prévention. Le Département nature et forêt (DNF) réalise un travail conséquent en ce sens, en bonne collaboration avec les différents niveaux de pouvoirs.

    Concrètement, le DNF va effectuer un suivi rigoureux des indices météorologiques, dont l’indice IFM (Indice Forêt Météo), de manière à pouvoir détecter l’entrée dans un cycle propice aux risques d’incendie en milieux naturels. Auparavant, cette surveillance se faisait déjà, mais de manière moins structurée et sur base uniquement des constatations de terrain et de prévisions météo classiques.

    Les constatations de terrain seront bien entendu toujours nécessaires et feront également partie de l’appréciation. Lorsque la situation le demandera, c’est un CELEX « incendie » dont l’opérationnalisation est en cours, sous l’égide du CRC, qui prendra le relais. Le DNF alimentera alors le CELEX avec ses constats, au même titre que ses autres membres.

    Ces deux organes sont en cours de mise en place et il est évident que cette première année sera celle de l’amélioration de leur fonctionnement et de leurs ajustements. L’objectif est bien d’appréhender au mieux le risque d’incendie et de conseiller les décideurs afin qu’ils puissent prendre les meilleures décisions possibles, en bonne concertation avec les différents niveaux de pouvoirs.

    Une première cartographie a été élaborée par le DNF en 2016-2017. Celle-ci est disponible et sert notamment à accentuer les mesures de surveillance, le cas échéant. Cette cartographie est en cours de mise à jour. Elle doit se concevoir comme un outil interne afin de guider l’action du DNF dans ses mesures de surveillance, dans le déploiement de moyens de prévention (cartographie des accès, et cetera) et dans l’objectivation du risque. C’est un travail de très longue haleine qui doit faire l’objet d’une mise à jour constante.

    D’autres mesures ont également été réalisées pour prévenir le risque de feux de forêt :
    - refus du DNF de feux à vocation de gestion (article 44 du Code forestier) en cas de notification ;
    - surveillance renforcée ;
    - renforcement de l’affichage préventif risque d’incendie ;
    - ouverture des cadenas des barrières en forêt ;
    - renforcement de la communication grand public.

    Les mesures suivantes sont prises plus ponctuellement, par certaines communes qui ont jugé celles-ci nécessaires en fonction de particularités locales :
    - interdiction de barbecue dans les aires dédiées ;
    - interdiction de feux dans les aires de bivouac.

    Enfin, quelques communes ont déjà pris des mesures beaucoup plus drastiques semblables à celles prises durant le mois d’août 2023, relative notamment à l’interdiction de feu en plein air hors milieu urbanisé, d’usage de désherbeurs thermiques, et cetera.

    L’objectif visé par la mise en place d’organes comme le CELEX est bien l’harmonisation des pratiques à l’échelle de massifs, de parties de Provinces relevant des mêmes conditions bioclimatiques ou même de niveaux administratifs supérieurs le cas échéant.