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Le soutien au réseau des stratégies concertées de lutte contre les mutilations génitales féminines

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 517 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/06/2023
    • de PAVET Amandine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans le cadre du Plan intrafrancophone de lutte contre les violences faites aux femmes, une mesure importante consiste à soutenir les stratégies concertées de lutte contre les mutilations génitales féminines. Il s'agit d'un processus collectif qui rassemble des acteurs et actrices provenant de secteurs divers (santé, politique, acteurs de terrain, etc.) afin d'analyser la situation et de produire un cadre d'action commun pour lutter contre les mutilations génitales féminines. En Wallonie, le plan prévoit d'intensifier et de pérenniser le soutien à ce réseau qui s'opérait en 2020 dans le cadre de subside facultatif.

    Depuis, selon le monitoring intermédiaire du plan, une subvention annuelle a été octroyée.

    Quel en est le montant ?

    Quelles ont été les actions menées et quelle évaluation peut-on en tirer ?

    Qu'en est-il de l'objectif de la rédaction d'une convention pluriannuelle ?

    Quels moyens et quels budgets sont prévus pour consolider le réseau ?
  • Réponse du 31/08/2023
    • de MORREALE Christie
    En 2023, le réseau de stratégies concertées de lutte contre les mutilations génitales féminines (SC-MGF) se constitue de 1 028 professionnels, d’un comité de pilotage composé de 26 membres ainsi que de 76 partenaires.

    Les objectifs généraux de ce réseau sont :
    • améliorer la coordination et la qualité des interventions ;
    • faire reconnaître les interventions par les instances politiques et administratives.

    En outre, les principales activités des SC-MGF sont :
    • la communication via le site internet, les réseaux sociaux, l’organisation d’évènements ou des ateliers en ligne ;
    • les échanges d’expertises et d’expériences via notamment l’assemblée annuelle des SC-MGF et l’organisation d’ateliers pour professionnels avec des intervenants externes et internationaux ;
    • des publications de guides, de kits, outils… ;
    • la recherche via des rapports, diagnostics sur les besoins... ;
    • le plaidoyer politique via la représentation du réseau dans diverses instances.

    La coordination du réseau SC-MGF est prise en charge par l’ASBL GAMS, le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles féminines.

    Ainsi, dès le début de la législature, j’ai octroyé deux agréments à durée indéterminée au GAMS en tant que service d’accompagnement des violences entre partenaires et violences fondées sur le genre pour ses antennes de Liège et de Namur.

    Le financement du GAMS en Wallonie a donc été pérennisé et considérablement augmenté, ce qui a permis de renforcer les équipes, puisqu’il est passé de 40 000 euros en 2019 à un peu plus de 200.000 euros en 2022, auxquels il faut ajouter les subventions dans le cadre des accords du non marchand. Les missions de ces services agréés comprennent l’accompagnement psychosocial et juridique des femmes victimes de MGF et de leurs filles, la formation des professionnels sur ces thématiques et des actions de sensibilisation visant d’une part les communautés concernées et d’autre part le grand public.

    Par ailleurs, la Wallonie s’est dotée, pour la première fois, d’une programmation en promotion de la santé et prévention permettant de fixer un réel fil conducteur pour les acteurs agissant dans le domaine. L’axe 5 de la programmation se concentre sur la prévention des traumatismes et la promotion de la sécurité comprenant les mutilations génitales féminines. Par conséquent, cette problématique est pleinement dans les priorités de santé de la Région.

    Depuis le début de la législature, nous soutenons financièrement les actions du GAMS.

    En outre, les décisions relatives aux demandes d’agréments en promotion de la santé ont bien été prises en mars 2023. Le GAMS est agréé en tant qu’opérateur en promotion de la santé, et ce, pour une durée de 5 ans dans le cadre de l’axe 5 de la programmation. Cet agrément lui a permis d’augmenter sa subvention passant de 47 500 euros à 72 500 euros.

    Les opérateurs, dont le GAMS, étaient invités à rendre leurs programmes d’actions coordonnées pour la mi-juin, comprenant les actions concrètes qu’ils comptent mener sur le terrain pour atteindre les objectifs choisis. Il s’agit maintenant d’entreprendre l’analyse de ces différents programmes. L’opérationnalisation du dispositif poursuit donc son cours. Par ailleurs, ce sera au Comité de pilotage du plan de suivre les actions menées et d’analyser le travail réalisé.

    Par conséquent, les budgets et les moyens prévus pour la mise en œuvre du Plan de promotion de la santé sont importants. GAMS Belgique a un budget estimé en 2023 bien plus important que celui qu’il recevait précédemment. Ceci va lui permettre de consolider davantage sa mission de coordination de réseau.