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La Wallonie face à la première vague de chaleur

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 644 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 19/06/2023
    • de LEGASSE Dimitri
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'été n'est pas encore là, mais nous traversons déjà une longue vague de chaleur et la pluie se fait attendre

    Heureusement, le printemps avait été assez généreux en précipitations. Néanmoins, InBW veut limiter les risques de pénurie d'eau et incite déjà les habitants à limiter l'usage de l'eau en leur demandant de ne pas laver les voitures ou les terrasses, de ne pas remplir les piscines ou arroser le gazon… Le gestionnaire du réseau de distribution déclare que « ce n'est pas un problème de ressources, car les nappes sont bien rechargées, mais que c'est une capacité de stockage et de production ». En effet, les pics de consommation ont atteint des records le week-end des 9, 10 et 11 juin.

    Madame la Ministre peut-elle refaire le point sur la situation de l'eau en Wallonie en cette fin de printemps 2023 ?

    Où en sont les nappes phréatiques et quelle marge avons-nous avant de devoir prendre des mesures pour économiser l'eau ?

    Que pense-t-elle du constat d'InBW sur les records de pics de consommation et sur ses conseils à limiter l'usage de l'eau ?

    Les autres gestionnaires ont-ils la même analyse ?

    À plus long terme, comme ce genre de phénomène risque de s'intensifier, quelles solutions préconise-t-elle ?
  • Réponse du 12/07/2023
    • de TELLIER Céline
    Bien que nos ressources en eau aient été reconstituées au début de cette année (niveau des nappes légèrement supérieur à la normale dans la plupart d’aquifères et barrages-réservoirs correctement remplis), la distribution d’eau a pu par moments et à certains endroits se trouver sous tension lors de la vague de chaleur précoce que l’honorable membre évoque.

    Lors de la réunion de la cellule sécheresse du 16 juin dernier, tous les producteurs d’eau ont fait état d’une surconsommation les 10 jours précédents la réunion. Certains d’entre eux ont d’ailleurs fait état du doublement de la consommation pendant de courtes périodes. Cette surconsommation n’a pas eu de conséquence sur l’approvisionnement et la situation est restée sous contrôle.

    En réalité, il ne suffit pas que la ressource soit disponible en suffisance, il faut aussi que les infrastructures de production (capacité des pompages) et de distribution (volume et pression assurés par les réservoirs et châteaux d’eau) soient dimensionnées pour faire face à des demandes ponctuelles plus importantes.

    Lorsque la situation devient critique et en vue d’éviter un délestage du réseau de distribution, les producteurs-distributeurs d’eau recommandent un usage parcimonieux de l’eau et peuvent via les Bourgmestres des communes concernées solliciter des restrictions des usages de l’eau non fondamentaux.

    Il serait inutilement coûteux pour l’usager de revoir chacune de ces infrastructures pour les dimensionner en tenant compte de ces périodes exceptionnelles ; il vaut mieux privilégier une consommation d’eau responsable.