Les perspectives d'avenir du Grand Prix de formule 1 de Spa
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 829 (2022-2023) 1
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Question écrite du 23/06/2023
- de ANTOINE André
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Dès lors, les dirigeants de Liberty Media reviendraient avec l'idée d'une alternance entre plusieurs GP. Après la France et l'Allemagne, le futur sort de la Belgique serait aujourd'hui lié à celui du GP des Pays-Bas. Deux courses distantes de 200 km, avec à 60% le même public, cela aurait du sens même si les deux affichent complets chaque année et mériteraient, surtout avec Max Verstappen, de garder leurs dates annuelles.
Vanessa Maes, Directrice générale du Spa Grand Prix, avait, semble-t-il, rendez-vous à Londres lundi dernier pour discuter de la prolongation de son contrat dont le bail expire après la prochaine édition de fin juillet.
Mais il est bien évident qu'entre la suppression pure et simple du GP de Belgique et une éventuelle alternance, il sera choisi de l'organiser une saison sur deux. Le circuit pourrait ainsi garder son label F1, tandis que le budget de soutien de la Région wallonne serait quasiment divisé en deux. Quasiment car il faudrait garder une cellule de Spa GP en veille.
Monsieur le Ministre peut-il nous préciser la nature de l'offre de Liberty Media pour les prochaines années ? Un Grand Prix annuel ou biannuel, voire limité dans le temps ?
A combien s'élèvera le prix du plateau pour la Région wallonne ? Avec quel espoir de recettes financières ?
A l'inverse, en cas de disparition du Grand Prix, que deviendra la cellule de Spa Grand Prix ?
Réponse du 17/07/2023
- de BORSUS Willy
Cette année encore, les efforts déployés ont permis de maintenir cet événement en Belgique. La Formule 1 témoigne ainsi de son attachement à une longue histoire commune avec notre Région. Cette relation de longue date est un témoignage de notre riche histoire commune et de notre capacité à relever les défis actuels et futurs de ce sport passionnant.
À l'heure actuelle, le schéma d'une alternance entre plusieurs circuits n'est pas stabilisé, contrairement aux rumeurs diffusées dans les médias. Bien qu'il soit possible que ce modèle puisse être discuté à l'avenir, ce n'est pas le scénario qui nous a été présenté pour 2024.
Après négociations, le prix du plateau pour l’édition du 2024 s’établit à 28 000 000$, ce qui représente une augmentation de 3 000 000$ par rapport à l'année 2023. Cependant, grâce aux efforts, cette hausse de prix ne devrait pas avoir d'impact négatif sur le résultat de l'événement, qui a vu son déficit continuer à diminuer, avec une réduction de 18 % en 2022 pour s'établir en dessous de la barre des 5 700 000€.
Il est important de souligner que l'organisation du Grand Prix continue d’avoir un impact significativement positif sur la Région. Selon une récente étude menée par Deloitte, l'estimation moyenne de l'impact économique, mesurée par la création de valeur ajoutée, s'élève à 41,8 millions d'euros pour la Wallonie et à 55,1 millions d'euros pour l'ensemble de la Belgique. Ce constat souligne l'importance de l'événement, non seulement pour l'économie régionale et nationale, mais également pour leur image internationale.
Les discussions et les négociations se poursuivent pour les éditions futures de la manche belge du Grand Prix de Formule 1. Nous sommes déterminés à assurer la pérennité de cet événement à Spa, en travaillant de concert avec tous les acteurs concernés pour offrir une expérience toujours plus mémorable et contribuer au développement économique et à l'image internationale de la Wallonie.