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La possible recrudescence des scolytes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 654 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 23/06/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les forêts d'épicéas sont touchées par la présence accrue de scolytes depuis déjà 4 ans.

    Leur présence sous les écorces tue l'épicéa et fait donc chuter la vente de ces arbres en Wallonie. Depuis un mois, nous vivons des fortes chaleurs qui sont propices à leur grand retour.

    Les premiers scolytes ont pris leur envol mi-mai cette année, ce qui est plus tard que les années précédentes, cela devrait diminuer les dégâts causés. Cependant, comme l'Observatoire wallon de la santé des forêts le précise, la vigilance doit rester de mise.

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur la situation relative aux scolytes en forêt publique wallonne ?

    A-t-elle avancé sur la mise en place d'un mécanisme assurantiel ?
  • Réponse du 09/08/2023
    • de TELLIER Céline
    Les conditions climatiques de 2018 à 2020, particulièrement favorables aux scolytes, ont permis le développement de trois générations au lieu de deux habituellement. Les dégâts engendrés ont été très importants : en situation normale, le volume de bois scolytés en Wallonie oscille entre 5 000 m³ et 10 000 m³. Au niveau de la forêt publique wallonne, mon administration a enregistré des volumes de bois scolytés d’environ 190 000 m3 en 2018 et près de 400 000 m3 en 2019 et 2020.

    Heureusement, ce volume est en diminution en 2021 (environ 140 000 m3) et 2022 (environ 80 000 m3). Cette tendance s’explique par les conditions plus fraiches des printemps 2021 et 2022, qui ont décalé le premier envol de près de 6 semaines. De ce fait, le nombre de générations a été limité à deux, réduisant ainsi considérablement le volume de dégâts. Il est probable que le volume continue à se réduire en 2023 vu que l’envol s’est produit à la mi-mai, comme l’honorable membre le souligne, et a été ralenti par des pluies régulières les jours qui ont suivi.

    Bien entendu, les propriétaires forestiers doivent rester vigilants. Cette vigilance est d’ailleurs de rigueur à tout moment : le scolyte est présent en permanence sur notre territoire et, même hors pullulation, il peut provoquer quelques dégâts à l’échelle locale, au sein d’une propriété.

    L’Observatoire wallon de la Santé des forêts suit la situation de près et informe le secteur forestier en permanence.

    La question du mécanisme assurantiel s’avère fort complexe : le type de dommages à assurer dans un contexte de dérèglements climatiques (le scolyte en est un bon exemple) induit un risque croissant et des incertitudes difficilement appréciables par les assureurs. Mon administration a rencontré des assureurs et poursuit les réflexions sur le sujet.