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L'idée de la création d'un fonds pour les catastrophes touchant la nature et les écosystèmes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 660 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 23/06/2023
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Faisant suite à la question urgente que j'ai adressée à Madame la Ministre, il y a deux semaines, en séance plénière, relative aux incendies dans les Hautes Fagnes, je souhaiterais évoquer avec elle l'idée de la création d'un fonds spécifique pour les catastrophes naturelles en Région wallonne. Indépendamment des fonds pour les catastrophes et le fonds pour les catastrophes agricoles, comme le modèle français le suggère, celui-ci interviendrait pour les catastrophes touchant la nature et les écosystèmes.

    Ce nouveau fond pourrait, de mon point de vue, être utilisé pour prévenir les catastrophes naturelles et pour la lutte contre celles-ci. Et dans un deuxième temps, pour réparer les dommages causés. Cela peut être des bassins de rétention d'eau pour éviter des inondations, mais aussi des interventions d'hélicoptères en cas d'incendie, comme celui survenu récemment dans les Hautes Fagnes.

    Est-ce qu'il y aurait une volonté de la part de Madame la Ministre de créer ce type de fond ?

    Est-ce qu'un fonds touchant la nature et les écosystèmes pourrait être mis en place en Wallonie, et ce, dans des délais raisonnables ?
  • Réponse du 07/07/2023
    • de TELLIER Céline
    Je partage, bien entendu, la préoccupation de l’honorable membre au sujet de la préservation de nature, et la nécessité de continuer nos efforts pour mieux anticiper et gérer les crises à venir. Comme elle l’évoque dans sa question, il faut d’une part prévenir les catastrophes et, d’autre part, réparer leurs dégâts.

    Je le répète régulièrement, l’accent doit bien entendu être mis sur la prévention. C’est moins coûteux et plus profitable à la Nature. La prévention est principalement une question de gestion quotidienne. Que ce soit pour des questions sanitaires (insectes, espèces invasives…) ou climatiques (sécheresses, tempêtes), il importe d’intégrer dans notre quotidien des mesures spécifiques. Pour la plupart, celles-ci ne demandent pas nécessairement de lourds investissements, mais “de bons réflexes”.

    Ainsi, prévenir les incendies, c’est avant tout de l’information et de la surveillance. Les agents du Département de la nature et des forêts accentuent la surveillance des sites sensibles dès que les conditions se dégradent. Le DNF travaille d’ailleurs en ce moment même à la mise en place de très nombreux outils supplémentaires de prévention pour améliorer davantage encore la surveillance des conditions climatiques favorables aux incendies.

    Par ailleurs, dans un autre registre, l’Observatoire wallon de la santé des forêts (OWSF) assure un contrôle permanent des insectes, avec l’appui de correspondants observateurs répartis sur l’ensemble du territoire, tant chez les propriétaires publics que privés. L’OWSF est donc informé, et relayé vers les gestionnaires en cas de soucis. Au-delà de l’observation, des mesures de gestion quotidiennes (comme l’élimination rapide des arbres attaqués par les scolytes) sont appliquées systématiquement pour éviter l’explosion des populations.

    Pour ce qui est de la réparation des dégâts, je rappelle que nous disposons d’un fonds biodiversité destiné exclusivement à la restauration des milieux naturels. Celui-ci pourrait être utilisé en cas de restauration de sites naturels.

    Enfin, je travaille en ce moment sur une modification du Code forestier afin d’y inclure, de manière très formelle, différentes habilitations pour la prévention, la lutte et la réparation des dégâts liés à des crises sanitaires.