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La politique de renforcement de la souveraineté sanitaire de la République française et son impact sur le secteur pharmaceutique wallon

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 833 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/06/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le Président français Emmanuel Macron a annoncé mardi que la production d'une cinquantaine de médicaments, pour lesquels la France est trop dépendante des importations, devait être relocalisée sur le territoire national.

    Huit nouveaux projets de relocalisation, représentant un investissement total de plus de 160 millions d'euros, seront soutenus par l'État. Ils portent sur l'amoxicilline avec le renforcement des capacités de GSK en Mayenne, des médicaments stratégiques pour l'anesthésie-réanimation, des antidouleurs morphiniques ou encore des anticancéreux.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà évalué l'impact d'une telle politique menée par nos voisins sur notre secteur pharmaceutique ?

    Sur quelles politiques travaille-t-il afin de renforcer la souveraineté sanitaire au plan européen afin d'en exploiter le potentiel pour la Wallonie ?

    A-t-il eu des discussions avec ses homologues français et européens sur le sujet ?
    Le cas échéant, qu'est-il ressorti de ces discussions ?
  • Réponse du 18/07/2023
    • de BORSUS Willy
    Si la France a un passé de chimie médicinale reconnu, la Wallonie est principalement active dans les biotechnologies, dont les vaccins et les médicaments plus innovants. Il n’y a dès lors pas de compétition avec nos acteurs. Au mieux, pour une partie de ces molécules, qui sont des cytotoxiques utilisés dans le cadre de chimiothérapie, certaines entreprises françaises pourraient décider de travailler avec un sous-traitant, à savoir l’entreprise Minakem, localisée à Louvain-la-Neuve, travaillant à façon pour la production de molécules à haut risque.

    Plus généralement néanmoins, il est certain que cette réflexion sur la souveraineté ne peut se faire à l’échelle d’une région, mais doit se faire à l’échelle européenne. L’agence HERA, Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire, a été mise en place par la Commission européenne et c’est un de ses principaux objectifs.

    Plus généralement, cette souveraineté pourra être atteinte si on a un secteur fort. Plusieurs actions de soutien au secteur ont été lancées dans le cadre du plan de relance, que ce soit le soutien à la recherche fondamentale stratégique, via l’augmentation du soutien à Welbio, mais aussi le soutien via la stratégie de spécialisation intelligente, pour lequel un des domaines d’innovation stratégiques est spécifiquement dédicacé à la santé, et enfin un projet de 68 millions d’euros visant spécifiquement au soutien des secteurs biotech et medtech.