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Le soutien à la candidature du Pays du Bocage comme parc naturel

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 664 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/06/2023
    • de NIKOLIC Diana
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La décision d'inscrire le Pays du Bocage comme parc naturel est officiellement dans les mains du Gouvernement flamand. En juillet 2022, sept communes néerlandaises et wallonnes, dont Dalhem, lançaient l'idée de protéger, coûte que coûte, cet espace vert de 27 000 hectares. En soumettant cette candidature belgo-néerlandaise, les sept communes vont répondre à un appel lancé en 2021 par les autorités flamandes concernant la création et le financement de parcs naturels. La Flandre interviendrait à hauteur de 80 % des subventions. Les 20 % restants seront assurés par un co-financement entre les différentes communes et provinces impliquées dans le projet.

    La région située à l'est de la province de Liège, dans l'Entre-Vesdre-et-Meuse, est caractérisée par des cours d'eau rapides, des rangées d'arbres, des forêts anciennes et de nombreux vestiges patrimoniaux tels que des châteaux et des maisons à colombages. C'est donc pour préserver ces paysages, qu'une large coalition, composée d'une soixantaine d'autorités et d'organisations flamandes, wallonnes et néerlandaises, souhaite convaincre de l'importance de faire du Pays du Bocage un parc naturel « sans frontières ».

    Le potentiel du Pays du Bocage est énorme. Un parc paysager transfrontalier permettrait de développer une meilleure gestion de l'eau pour la Berwinne, entre autres, d'œuvrer pour un tourisme durable, de préserver les ressources du paysage…

    Ce parc est par ailleurs en totale adéquation avec le projet du télescope Einstein.

    Madame la Ministre a-t-elle pris des contacts avec son homologue du Gouvernement flamand pour soutenir ce projet ?

    En juillet 2022, le journal L'Avenir indiquait que, selon des informations de son cabinet, la Région wallonne pourrait intervenir dans les 20 % qui ne sont pas financés par le Gouvernement flamand.

    Peut-elle faire le point sur cet éventuel financement ?

    Toutes les communes seront-elles aidées par cette éventuelle intervention ?
  • Réponse du 05/02/2024
    • de TELLIER Céline
    La candidature du parc paysager transfrontalier « Pays du Bocage sans Frontières », portée par une large coalition territoriale composée d’une soixantaine d’autorités et d’organisations flamandes, wallonnes et néerlandaises, a été récemment sélectionnée par la Ministre de l’Environnement de la Région flamande Zuhal Démir.

    La commune de Fourons a saisi la possibilité offerte aux candidats de proposer un périmètre transfrontalier pour établir un partenariat avec les autorités locales des trois communes hollandaises de Eijsden-Margraten, Gulpen-Wittem et Vaals et celles des trois communes wallonnes d’Aubel, Dahlem et Plombières.

    Je soutiens le projet de parc paysager « Pays du Bocage sans Frontières ». Aux côtés de 11 autres partenaires, dont les 7 communes du projet, mon administration a signé un accord de coopération. La Région wallonne, par l’intermédiaire du SPW-ARNE, s’engage à contribuer à hauteur de 60 000 euros en 2024 au cofinancement du financement structurel flamand des frais de personnel et du budget de fonctionnement du Bureau du parc paysager. Chacune des 3 communes wallonnes s’engage quant à elle à participer à hauteur de 5 000 euros annuellement pour une période de 6 ans (2024 à 2029), auxquels il faut ajouter une contribution de 8 000 euros de la Province de Liège pour l’année 2024. La contribution wallonne pour 2024 s’élèvera donc au total à 100 000 euros.

    Je rappelle qu’un parc paysager tel que défini par la législation flamande est un territoire d’intérêt international où l’interaction à long terme entre l’humain et la nature a donné naissance à un paysage spécifique présentant d’importantes valeurs écologiques, abiotiques, biotiques, culturelles ou paysagères et une qualité paysagère distincte, dans lequel le patrimoine, les loisirs, la nature, l’agriculture, le logement, l’économie et le tourisme trouvent leur place dans une vision intégrale. Le parc paysager est doté d’un Plan directeur à 24 ans qui définit la vision à long terme, et d’un plan opérationnel à 6 ans qui prévoit la réalisation d’une série d’actions au cours de la période 2024-2029.

    La Région wallonne ne propose pas d’outil similaire au « parc paysager », mais dispose déjà de nombreux outils et statuts de conservation de la nature et de développement rural qui peuvent être activés en faveur de la préservation et de la mise en valeur des paysages au sens large.