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Les récentes déclarations de l'administrateur général de l'Opérateur de transport de Wallonie (OTW)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 1260 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 28/06/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Alors que les besoins en matière de mobilité douce sont criants, le nouvel administrateur général de l'Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) tire la sonnette d'alarme dans une récente interview à l'occasion de l'assemblée générale de l'OTW.

    Si 495 chauffeurs ne sont pas trouvés en urgence, des lignes seront supprimées.

    Dans ce contexte, plusieurs communes, qui disposent de chauffeurs, émettent l'idée de reprendre en main le transport scolaire.

    Cette idée permettrait au TEC de disposer de davantage de bus et de chauffeurs pour les services réguliers.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il le constat émis par le nouvel administrateur général de l'OTW ? Dans la positive, confirme-t-il la suppression de lignes de bus par manque de chauffeurs ?

    Que met-il en œuvre pour lutter contre cette pénurie ?

    Va-t-il lancer des initiatives afin de laisser les communes gérer le transport scolaire afin de pouvoir dénombrer plus de bus et de chauffeurs pour assurer les lignes régulières ?
  • Réponse du 30/06/2023
    • de HENRY Philippe
    Le constat de manque de chauffeurs émis par le nouvel administrateur général de l’OTW est bien réel suite aux conséquences de la pénurie de chauffeurs qui touche l’ensemble du secteur du transport de personnes.

    Des mesures de suppression de service sont malheureusement parfois à envisager lorsque le nombre de chauffeurs disponibles est insuffisant, même avec des mesures de travail en temps supplémentaire. Il ne s’agit toutefois pas de suppressions complètes de lignes, les services des lignes les plus fortes sont supprimés le cas échéant en premier lieu, ce qui permet de minimiser le désagrément pour les clients tout en assurant les lignes les moins fortes, tout aussi nécessaires pour les clients.

    Le TEC met en place diverses mesures, notamment de manière quasi constante des campagnes de recrutement afin d’attirer le plus de candidats possible.

    En termes d’actions, en 2023, le TEC a participé à 5 Jobdays et à plusieurs salons de l’emploi.

    Le TEC a également lancé des campagnes de promotion des métiers afin d’attirer des talents :
    - une capsule spécifique au métier de conductrice et conducteur de bus dans le cadre de l’émission « Beaux Boulots » de la RTBF consacrée aux métiers en pénurie et au cours de laquelle la féminisation de la profession a été mise en exergue ;
    - campagne média (24/05 au 30/06) ;
    - spot radio spécial métier de conducteur/conductrice.

    Ces différentes initiatives ont permis d’apporter une visibilité accrue sur les perspectives d’emplois au sein du TEC et, en particulier, sur le métier de conductrice/conducteur.

    Ceci se concrétise par une augmentation du nombre de candidatures reçues pour le poste de conductrice/conducteur de 55% pour l’ensemble de la Wallonie.

    Les prochaines actions qui sont envisagées :
    - poursuite de la participation aux JobDay et Talentum ;
    - mise en place d’un JobBus pour aller à la rencontre des candidats potentiels (2024) ;
    - un contrat cadre pour collaborer avec des auto-écoles privées est en cours de préparation pour pallier les formations que le TEC ne peut assurer en interne lors de pics conjoncturels.

    L’intervention de l’Administrateur général de l’OTW ne concernait pas à proprement parler le transport scolaire puisque celui-ci est entièrement sous-traité par le TEC. Il ne s’agit donc pas des mêmes véhicules ni des mêmes chauffeurs. Le secteur privé est cependant tout aussi durement touché par la pénurie de chauffeurs qui compte environ 700 postes de chauffeurs à pourvoir chaque année en Wallonie.

    La proposition de transférer le transport scolaire vers les communes ne donnerait rien de probant. Il est utopiste de penser que les communes, au budget plus qu’exsangue, puissent supporter une telle charge financière supplémentaire. Elles n’auraient d’ailleurs pas plus de facilité de trouver des chauffeurs.

    Au contraire, le TEC, en étant présent sur l’ensemble du territoire wallon, dispose d’une force de frappe beaucoup plus importante pour être actif et visible vis-à-vis des lieux de formation et de recrutement. D’un point de vue opérationnel, une reprise n’aurait pas non plus beaucoup de pertinence. Cela diminuerait les économies d’échelle et augmenterait la facture totale pour la collectivité.

    Quoiqu’il en soit, un transfert du transport scolaire via les communes n’aura de toute façon pas d’impact sur le nombre de chauffeurs et véhicules disponibles pour le service régulier qui étaient l’objet de l’intervention de l’Administrateur général de l’OTW.