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La stratégie des organismes publics concernant l’éolien offshore

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 847 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/07/2023
    • de MARCOURT Jean-Claude
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    À l'occasion du North Sea Summit, des objectifs chiffrés de production d'électricité éolienne offshore ont été définis : les neuf pays réunis visent les 130 GW de puissance installée en 2030 – soit quatre fois la capacité installée actuelle – et 300 GW en 2050. Avec la future zone Princesse Elisabeth au large de La Panne, la Belgique entend passer de 2,2 GW à 5,8 GW d'ici 2030.

    La Région wallonne dispose d'atouts en matière d'éolien offshore ainsi que de nombreuses participations publiques au sein d'organismes publics.

    Quelles sont les participations détenues par les organismes publics wallons (SOCOFE, WE environnement…) en lien avec la production offshore ?

    Quelle est la stratégie actionnariale de ces organismes pour assurer une présence wallonne dans le secteur de l'éolien offshore ?

    Quelle est la stratégie d'accompagnement de la Région wallonne pour assurer les retombées économiques de ce secteur ?
  • Réponse du 07/08/2023 | Annexe [PDF]
    • de BORSUS Willy
    Il y a actuellement 9 parcs qui ont été installés en Mer du nord, au large de Zeebrugge. Ceux-ci sont représentés sur la carte en annexe.

    Wallonie Entreprendre, au travers de sa filiale WE ENVIRONNEMENT, détient actuellement, directement et indirectement :
    • une participation de 8.03 % dans C-POWER, au travers du consortium C-POWER HOLDCO ;
    • une participation de 10.89 % dans SEAMADE (fusion de Seastar et Mermaid) et de 15.56 % dans RENTEL, notamment au travers du consortium OTARY.

    RENTEL, SEAMADE et C-POWER représentent ensemble une puissance combinée de 1.12 GW. Si on prend en compte la participation de WE dans chacun de ces parcs, cela correspond à 127MW.

    SOCOFE est également, aux côtés de WE (via WEE), un actionnaire historique des parcs C-POWER, RENTEL et SEAMADE. Ensemble, ils totalisent une participation de 24,25 % dans C-POWER, de 31,12 % dans RENTEL et de 21,78 % dans SEAMADE.

    Les autres parcs belges sont détenus partiellement ou totalement par :
    • Parkwind: 79 % de Belwind (et 21 % Meewind), 30 % de NorthWind (30 % Sumitomo et 40 % Aspiravi), 41% NobelWind (39 % Sumitomo et 20 % Meewind), 70 % de NorthWester 2 (30 % Sumitomo) ;
    • Eneco/Elicio : Norther (50 %/50%).

    Comme l’honorable membre le mentionne, une nouvelle zone permettant une extension des capacités a été arrêtée par le Gouvernement fédéral pour un total de l’ordre de 3,5 GW.

    Une première mise aux enchères pour 700 MW devrait être lancée début d’année prochaine. Les critères ont été définis.

    Le Conseil d’administration et le management d’Otary souhaitent se positionner par rapport à ces nouvelles opportunités d’investissement. Les actionnaires existants se sont d’ailleurs déjà engagés à participer via le consortium Otary à cet appel d’offres. Les discussions sont en cours quant aux partenariats à conclure à cette fin.

    Le « Belgian content » ainsi que le « Walloon content » du projet sont des points d’attention pour WE et pour SOCOFE, de même que la structuration de l’actionnariat des parcs existants et à venir. Il va de soi que les managements de WEE et de SOCOFE se concertent régulièrement sur ces sujets dans le respect des prérogatives des organes de gestion.

    Des compétences fortes existent dans les équipes de gestion de C-POWER et d’OTARY. Comme il le sait, nous ne sommes cependant pas les seuls à la manœuvre et devons composer avec les autres actionnaires. De même, la concurrence est de plus en plus internationale et de gros acteurs sont présents ou se positionnent sur les nouvelles opportunités qui se créent à l’international dans le développement de l’éolien offshore, qu’il s’agisse de fonds d’investissement, de sociétés actives dans les travaux maritimes, de sociétés actives dans l’O&M, de fournisseurs d’énergie, de sociétés pétrolières …

    Le dossier offshore est certainement d’importance pour WE, à plus d’un titre. Outre des acteurs tels John Cockerill qui sont déjà actifs dans les parcs belges, il est prévu de sonder les entreprises wallonnes susceptibles d’intervenir sur l’un ou l’autre aspect de la chaîne de valeur, et avec l’appui du cluster TWEED et du Pôle MECATECH, à identifier les possibilités de partenariat et de sous-traitance d’entreprises wallonnes dans le cadre du consortium qui sera constitué pour l’appel d’offres de la PEZ.