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Les revendications des médecins généralistes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 541 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/07/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Nos médecins généralistes mènent un travail de terrain exceptionnel et ils figurent parmi le personnel de première ligne qui joue un rôle essentiel dans la santé des Wallonnes et Wallons.

    Malheureusement, et depuis des années, la pression s'accentue sur eux notamment au niveau de la surcharge administrative. N'oublions jamais qu'ils sont là pour s'occuper de la santé des gens et pas pour faire de la paperasse.

    Parmi leurs nombreuses revendications figure la nouvelle circulaire fédérale qui indique que les appels passés par des patients durant la nuit aux médecins de garde ne seront plus filtrés par le 1933. Cela engendre des nuits blanches pour les médecins qui doivent effectuer leur journée de travail le lendemain.

    Madame la Ministre a-t-elle été sensibilisée à ce sujet par les organisations représentatives des médecins ou les cercles des médecins généralistes ?

    Le sujet a-t-il été abordé en CIM Santé ?

    Quelle position a-t-elle défendue au nom de la Wallonie ?

    Si le Fédéral délaisse ses obligations, la Région wallonne est-elle prête pour pallier ces manquements qui mettent nos généralistes dans une situation délicate ?
  • Réponse du 21/09/2023
    • de MORREALE Christie
    En ce qui concerne la médecine générale spécifiquement, de nombreux dispositifs d’aide à la pratique de la médecine générale en Wallonie existent déjà.

    Tout d’abord, le dispositif Impulseo est, depuis fin 2014, une compétence des entités fédérées, à la suite de la 6e réforme de l’État.

    Le dispositif comprend trois axes d’intervention : une prime à l’installation des médecins dans des zones en pénurie, un soutien financier dans le cadre de la rémunération de collaborateurs administratifs des praticiens et une intervention dans les frais de télésecrétariat pour les médecins ou groupement de médecins utilisant ce principe.

    Mais le dispositif Impulseo n’est pas le seul outil existant pour aider les médecins dans leur pratique et favoriser leur installation en zones de pénurie. En effet, afin d’éviter une aggravation de la situation, le Gouvernement a projeté de réorganiser la première ligne de soins, en agissant sur différents aspects.

    Une de ces approches est relative à l’agrément de nouvelles associations de santé intégrée (ASI) et le soutien de ces infrastructures par le fonds Feader.

    Je souhaiterais également mettre en exergue le projet de formation et sensibilisation des professionnels de la santé aux outils « e-Santé » en Wallonie. Depuis 2015, une subvention est accordée à ce projet, c’est maintenant la Plate-forme de première ligne wallonne (PPLW) qui gère ce projet. Il est soutenu par le Gouvernement en partenariat avec l’INAMI.

    Enfin, dans le cadre du projet Proxisanté, un groupe de travail spécifique a été lancé début septembre afin de faire évoluer la réglementation relative aux cercles de médecine générale et au dispositif Impulseo.

    Quant à la possibilité de pallier les manquements du Fédéral, l’honorable membre est bien placée pour savoir que les entités fédérées n’ont pas la légitimité de légiférer ou de réglementer des matières qui sont des prérogatives de l’Autorité fédérale. En revanche, j’attirerai l’attention de mon Collègue du Gouvernement fédéral au sujet des difficultés rencontrées par les médecins wallons et insisterai pour créer un espace de concertation permettant de renouer le dialogue entre les protagonistes concernés.