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Les effets de la multiplication des écrans sur la santé des jeunes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 543 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 07/07/2023
    • de DI MATTIA Michel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La multiplication des écrans et l'augmentation du temps passé par les enfants et les adolescents devant ces dispositifs suscitent une préoccupation croissante parmi les parents. Une récente étude publiée dans la revue JAMA Pediatrics révèle une hausse significative du temps passé devant les écrans en semaine chez les enfants scolarisés, en lien avec la pandémie mondiale. Un sondage mené par l'institut Opinea confirme également ces craintes, mettant en évidence les effets néfastes sur la vie sociale, l'apprentissage et la santé des enfants et adolescents de moins de 18 ans.

    Face à cette situation préoccupante, près de neuf parents sur dix estiment que cette multiplication des écrans représente une véritable menace pour l'évolution de leurs enfants, notamment en ce qui concerne leurs résultats scolaires et leur apprentissage. De plus, les parents soulignent les préoccupations concernant l'impact sur la santé physique des enfants, tels que les risques pour les yeux, le dos, la gestion du poids et les troubles du sommeil.

    Dans ce contexte, j'aimerais interroger Madame la Ministre sur les mesures prises pour sensibiliser les parents, les éducateurs et les enfants au bon usage des écrans et promouvoir des pratiques saines en fonction de l'âge. Tout en reconnaissant les bénéfices de l'utilisation des outils digitaux dans certains contextes éducatifs, des actions spécifiques sont-elles concertées avec les Ministres de l'Enseignement et de la Santé en Fédération Wallonie-Bruxelles pour aborder les effets potentiels des écrans sur la santé physique et mentale des jeunes générations ?
  • Réponse du 13/07/2023
    • de MORREALE Christie
    En effet, bien que la technologie et les solutions numériques donnent aujourd’hui aux enfants d’importantes possibilités de continuer à apprendre, à se divertir et à rester en contact avec les autres, ces mêmes outils peuvent également les exposer davantage à une multitude de risques.

    Ces risques se sont vus particulièrement exacerbés lors de la crise sanitaire où les citoyens de tous âges ont vu leur vie se réduire à leur domicile et à leurs écrans. Pour beaucoup, accéder à Internet est vite devenu le seul moyen de maintenir des relations sociales et de s’instruire.

    Le cas de l’usage excessif des écrans en général ne doit en effet pas être minimisé et doit être considéré comme une addiction sans produit. D’autant plus que cet usage problématique peut entraîner des répercussions importantes sur la qualité du sommeil et induire, par la suite, toute une série de troubles tels que l’altération de la sensibilité à l’insuline, la prise de poids, l’insomnie, la fragilité psychologique, trouble de l’humeur, la dépression … On voit donc que les conséquences peuvent être importantes.

    La Wallonie, dans son Plan de Promotion et de Prévention de la Santé (Plan WaPPS) pour lequel une Programmation a vu le jour en septembre dernier, aborde cette problématique au travers de l’axe 1 relatif à la promotion des modes de vie sains et de l’axe 3 se concentrant sur la prévention des usages addictifs et la réduction des risques. 75 opérateurs ont reçu un agrément en promotion de la santé et mettront en place des actions dans le but d’atteindre les objectifs fixés et choisis dans la programmation. Cet agrément et la subvention qui y est liée s’étalent sur cinq années.

    En outre, la Région finance également, à travers cette programmation, les 9 CLPS (Centres locaux de Promotion de la Santé) qui organisent des activités sur la thématique. Ils ont même développé des outils ludiques, en collaboration avec le CRéSaM, qui sont disponibles sur demande et mis à disposition des acteurs de terrain.

    Enfin, le comité de pilotage du Plan WaPPS (dont la première réunion a eu lieu le 27 juin dernier) est composé selon un principe d’intersectorialité. Par conséquent, l’ONE y est notamment invité et permettra à l’avenir d’instaurer de manière durable les collaborations déjà entamées. Il s’agira de se coordonner sur les actions menées par l’ONE en Fédération Wallonie-Bruxelles et celles menées en Région wallonne notamment sur la thématique de l’usage des écrans.