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Les conséquences de la circulation routière sur le réseau secondaire du Hainaut occidental suite à la décision du Préfet Daniel Cénepa.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 57 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 17/01/2007
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine


    La problématique de l'A24 et de la fermeture de la VRU lilloise à une partie du transport de marchandises par la route a déjà été très largement abordé au sein de cette assemblée ou encore dans le cadre des nombreuses questions parlementaires écrites dont certaines attendent une réponse de votre part. Si ces questions sont si nombreuses, c'est parce qu'elles concernent le quotidien de plusieurs milliers de nos concitoyens. J'invite d'ailleurs Monsieur le Ministre à venir constater sur place les conséquences des décisions unilatérales françaises.

    Depuis quelques semaines, l'autoroute Tournai-Bruges est prise d'assaut par des files interminables de camions créant des engorgements, des ralentissements et un sentiment d'insécurité pour les automobilistes. Un comptage a-t-il été effectué sur cette portion d'autoroute ? Quelles sont les capacités d'absorption de celles-ci ?

    Malheureusement, seule une partie du trafic de la VRU semble être dévié sur l'autoroute. Le réseau secondaire du Hainaut occidental est également pris d'assaut par des cohortes de poids lourds. Aucun village ne semble épargné. Certaines communes ont pris des mesures radicales, d'autres hésitent. Comment faire le tri entre des poids lourds de transit et des camionneurs qui vont livrer les entreprises locales ? Les services régionaux du MET ont-ils signalé à Monsieur le Ministre un accroissement du trafic de poids lourds sur le réseau secondaire ?

    Monsieur le Ministre attend sans doute la décision des autorités européennes. Pour quand est attendu exactement cet avis des autorités européennes ? Dans l'immédiat, ne conviendrait-il pas de prendre des mesures urgentes en mettant en place, par exemple, une signalisation renforcée indiquant les itinéraires à privilégier pour les poids lourds ? Des mesures dissuasives seront-elles prises afin de décourager l'utilisation de certains tronçons (chicanes mobiles provisoires, …) ?

    Enfin, je demande d'urgence à Monsieur le Ministre de réglementer ou de faire réglementer sur l'autoroute Tournai-Bruges, à deux bandes en Région wallonne, l'interdiction de dépassement des camions entre 8 heures et 10 heures et entre 16 heures et 20 heures, comme sur l'autoroute de Wallonie, et ce, avant un accident grave.




  • Réponse du 28/02/2007
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que des comptages permanents existent sur les autoroutes gérées par le MET. Toutefois et afin de mieux se rendre compte des conséquences de la décision du Préfet CENEPA sur notre réseau autoroutier, des stations de comptages temporaires ont été mises en place le 08 janvier dernier sur les autoroutes A8 à Lamain et A17 à Templeuve pour contrôler les chiffres fournis par les stations permanentes.

    Actuellement, le trafic sur l'A17 est de ± 20.000 véhicules par jour et par sens de circulation, ce qui correspond à un léger accroissement de la circulation par rapport à la situation habituelle.

    Si je ne pense pas que cet accroissement de la circulation implique, en continu, files interminables et engorgements, vu les normes de trafic sur autoroutes, il n'en demeure pas moins que c'est la manière dont ce trafic supplémentaire pèse sur notre réseau qui pose des problèmes. Une décision unilatérale d'un préfet reportant les poids lourds sur notre réseau est inacceptable.

    Par ailleurs, et hormis sur la R.N. 507 où des mesures de police ont été prises, aucun accroissement significatif de trafic n'est perceptible sur le réseau secondaire, ce qui s'explique par le fait que la signalisation mise en place tant en France qu'en Belgique maintient le trafic lourd sur le réseau autoroutier. Il n'y a donc aucune raison de mettre en œuvre des mesures de dissuasion (hormis les limitations de tonnage) sur les autres voiries.

    Enfin, et indépendamment du flux supplémentaire engendré par la fermeture de la VRU à Lille, j'ai demandé à la Direction des Routes de Mons d'étudier la possibilité de mettre en œuvre une interdiction de dépasser pour les poids lourds sur l'autoroute A17.

    En effet, depuis début 2006, un nombre important de camions en provenance du bassin carrier du Tournaisis venant s'ajouter au trafic supplémentaire nécessite des possibilités de dépassement des poids lourds afin de fluidifier la circulation. Cette mesure sera mise en œuvre durant le mois de février de cette année.