La végétalisation des toits des abribus en Wallonie

• Session : 2022-2023
• Année : 2023
• N° : 694 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 11/07/2023

  • de DURENNE Véronique
  • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
  La Ville d'Aberdeen, en Écosse, décidait il y a peu d'installer des toits fleuris sur les abribus de la ville. Une initiative qui permet aux abeilles d'y trouver un refuge.
  
  On le sait, les abeilles sont à l'origine de la pollinisation de 80 % des espèces végétales.
  
  Une telle initiative est-elle prévue, en collaboration avec le Ministre de la Mobilité, pour les abribus du TEC ? 
  
  Est-ce réalisable au niveau technique sur les abribus existants en Wallonie ?

• Réponse du 30/08/2023

  • de TELLIER Céline
  En effet, installer des toits fleuris sur des abribus en ville est techniquement réalisable. Par exemple, il y a quelques années, la commune d’Aywaille a installé sur des toitures d’abribus des dalles à base de sedums, une essence mellifère favorable aux pollinisateurs. Ces dalles sont créées spécialement pour être posées sur des toits. Elles sont composées de sédums de différentes variétés qui poussent sur un substrat minéral et organique.
  
  Cette initiative semble ponctuelle. Ainsi, il apparait qu’aucun projet de végétalisation d’abri de bus n’a été déposé par les communes wallonnes lors de l’appel à projets BiodiverCité 2022. À ce stade, il n’existe pas de collaboration sur cette thématique particulière entre l’administration régionale et les services de transport en commun.
  
  Si la végétalisation des abribus est louable, elle reste néanmoins symbolique pour l’accueil de la biodiversité à l’échelle régionale. La surface de végétalisation est en effet réduite. Néanmoins, elle représenterait, à tout le moins, un excellent moyen de sensibiliser la population aux actions favorables aux pollinisateurs, chaque surface aménagée, même réduite, constituant une contribution, au même titre que l’aménagement d’une terrasse d’appartement ou d’un balcon. La nature doit être favorisée partout où c’est possible, en particulier en ville où les espaces favorables sont moins disponibles.
  
  Cette mesure ne pourrait par ailleurs porter ses fruits que si elle fait partie d’une stratégie plus globale de végétalisation des toitures, et plus généralement encore, une végétalisation de nos villes et villages, en envisageant toutes les surfaces exploitables. Cette initiative demande également une analyse approfondie de l’intérêt coût/bénéfice. Il est en effet peu probable que la valorisation des abris de bus existants soit envisageable, ceux-ci n’ayant pas été conçus pour ce faire. La démarche demanderait donc des adaptations techniques, vraisemblablement aussi coûteuses que le remplacement de ces abribus. L’entretien de ces structures, non négligeable, serait par ailleurs à prendre en compte dans le calcul.